Wall Street montait nettement mardi peu après l'ouverture, suivant le fort rebond des places européennes, comme l'attention se tournait vers la Réserve fédérale à la veille d'une décision extrêmement attendue: le Dow Jones prenait 1,05% et le Nasdaq 1,08%.
Vers 14H40 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 183,16 points à 17.551,66 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 53,70 points à 5.005,93 points.
Jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, l'indice élargi S&P 500 avançait de 24,09 points, soit 1,19%, à 2.046,03 points.
Lundi, la Bourse de New York avait déjà monté après avoir une nouvelle fois suivi les fluctuations du marché du pétrole: le Dow Jones avait pris 0,60% à 17.368,50 points et le Nasdaq 0,38% à 4.952,23 points.
Wall Street poursuivait mardi sa hausse "dans la foulée d'un vaste rebond en Europe", où l'Eurostoxx 50 prenait plus de 2,5%, "et malgré la perspective d'une décision de la Fed le lendemain", ont résumé les experts de la maison de courtage Charles Schwab.
Les investisseurs ne doutent plus que la banque centrale américaine commencera mercredi à limiter son soutien à l'économie en relevant ses taux, presque nuls depuis 2008. Mais depuis le début du mois, ils semblent avoir du mal à se décider quant à l'attitude à adopter, comme le montre le rebond des grandes Bourses après une mauvaise performance la semaine dernière.
La Bourse est désormais "soutenue par l'idée que la précédente période de baisse était excessive à cause de préoccupations démesurées", a jugé Patrick O'Hare, de Briefing.
Il citait la chute du marché du pétrole, qui tente de rebondir depuis le début de la semaine après être tombé à son plus bas niveau depuis sept ans, et les inquiétudes liées aux obligations à haut rendement.
Dans ce contexte incertain, les investisseurs ont du mal à se baser sur les données de fond comme les indicateurs américains de mardi, dont le plus notable concerne l'inflation.
Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont stagné en novembre comme s'y attendaient les analystes, mais l'inflation sous-jacente sur un an (hors énergie et alimentation) s'est rapprochée de l'objectif de la Fed.
"Le soulagement, c'est que les prix à la consommation de novembre donnent une bonne base à la Fed pour rationaliser une hausse des taux mercredi", a jugé M. O'Hare. "En retour, ils contribuent à crédibiliser la Fed en témoignant d'une progression vers son objectif d'inflation à long terme."
Le marché obligataire baissait, le rendement des bons du Trésor à dix ans montant à 2,280% contre 2,224% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,016% contre 2,955% précédemment.