La Bourse de New York a fini en légère baisse jeudi, pénalisée par des prises de bénéfices qui ont fait suite à des indicateurs décevants, notamment sur l'emploi: le Dow Jones a perdu 0,20% et le Nasdaq 0,07%.
Selon des chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a cédé 23,54 points à 11.731,90 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 2,04 points à 2.735,29 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a reculé de 0,17% (2,20 points) à 1.283,76 points.
"Le marché digère, après ses gains des deux derniers jours. On pourrait dire que mardi a été une course d'endurance, mercredi un sprint, et aujourd'hui (jeudi) le marché reprend son souffle", a observé Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors.
L'analyste a décrit les échanges comme "des prises de bénéfices normales", l'indice Dow Jones ayant atteint son plus haut niveau d'ouverture depuis août 2008 la veille.
Une actualité économique moribonde a donné un ton négatif dès l'ouverture.
Les nouvelles demandes d'allocations ont fortement progressé, et bien plus qu'anticipé, la semaine dernière aux Etats-Unis, remontant à leur plus haut niveau en un peu plus d'un trimestre.
La hausse des prix à la production s'est quant à elle accélérée en décembre, sous l'effet d'un net renchérissement des matières premières, susceptible d'affecter les marges des entreprises.
Ces statistiques ont éclipsé des nouvelles positives en provenance d'Europe, où deux nouvelles émissions obligataires ont trouvé preneurs en Espagne et en Italie, deux pays sous surveillance des marchés.
La prudence du marché reflétait aussi l'attentisme des investisseurs avant la publication des résultats du numéro un des microprocesseurs Intel (-0,06% à 21,29 dollars) après la clôture et ceux de la banque JPMorgan Chase (-0,58% à 44,45 dollars) vendredi avant l'ouverture.
"Ce sont les deux secteurs les plus importants: la technologie et la finance. Il y a un peu de nervosité après les gains de ces deux derniers jours, au moment où la situation s'améliore en Europe", a observé Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.
La chute du pharmacien Merck (-6,62% à 34,69 dollars) a pesé sur l'indice Dow Jones. Il a annoncé l'arrêt des études cliniques pour certains patients de son vorapaxar, traitement des maladies cardiovasculaires.
L'assureur AIG a lâché 2,07% à 57,19 dollars. Il prévoit de finaliser son plan de recapitalisation et de rembourser la Réserve fédérale de New York d'ici vendredi.
Le conglomérat General Electric (-0,37% à 18,60 dollars) va racheter la société non cotée Lineage Power, spécialisée dans les convertisseurs de puissance électronique pour les secteurs des télécommunications et des bases de données, pour 520 millions de dollars.
L'opérateur de télécommunications AT&T (+0,14% à 28,08 dollars) va passer une charge exceptionnelle de 2,7 milliards de dollars au quatrième trimestre de son exercice, à la suite d'un changement de méthode comptable.
Le groupe pétrolier Marathon Oil (+6,04% à 42,98 dollars) va se scinder en deux, en séparant la division activités de production, qui restera cotée, des activités de raffinage et distribution.
Le marché obligataire a progressé. Le rendement du bon du Trésor à dix ans a reculé à 3,301% contre 3,355% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,493% contre 4,516% la veille.