Le fabricant allemand de gaz industriels Linde, grand concurrent du français Air Liquide (PA:AIRP), a annoncé lundi l'arrêt des discussions préliminaires de fusion avec l'américain Praxair.
La Bourse de Francfort a très mal pris la nouvelle: vers 07H30 GMT, l'action chutait de 8,03% à 136,90 euros.
"Si la pertinence économique d'une fusion a été confirmée" au cours des discussions, les deux parties n'ont pas réussi à s'accorder sur "des détails, en particulier la gouvernance", a indiqué Linde dans un bref communiqué.
Le conseil de surveillance du groupe allemand a en conséquence demandé au directoire de mettre un terme aux négociations.
Une fusion des deux groupes aurait donné naissance au numéro un mondial du secteur avec un chiffre d'affaires de quelque 26 milliards d'euros, devant le français Air Liquide.
Linde avait dévoilé à la mi-août être en contact avec l'américain, mais averti que de nombreux détails restaient à régler.
"Nous n'étions pas convaincu du fait que la fusion aurait bénéficié aux actionnaires de Linde", a réagi Peter Spengler, de la DZ Bank, dans une note d'analyse.
"Nous ne pensons pas qu'il y ait besoin d'une fusion de cette taille", a-t-il ajouté.
Linde et Air Liquide ont longtemps été au coude à coude sur le marché des gaz industriels, utilisés dans le domaine médical et dans une multitude de processus industriels, de la chimie à l'électronique en passant par l'agro-alimentaire et l'énergie.
Le français avait détrôné l'allemand du premier rang mondial avec l'acquisition, bouclée fin mai, de l'américain Airgas, qui devrait porter son chiffre d'affaires annuel à quelque 20 milliards d'euros.