PARIS (Reuters) - Engie n'a pas de projet d'évolution de son activité dans le gaz naturel liquéfié (GNL) et n'envisage pas de la céder, a déclaré mercredi à Reuters sa directrice générale Isabelle Kocher.
La CGT avait indiqué lundi que l'énergéticien français menait une réflexion sur le GNL qui laissait présager une réorganisation et peut-être une vente de cette activité.
Priée de dire si tel était le cas, Isabelle Kocher a répondu en marge d'une conférence organisée par Le Club de l'Economie Le Monde : "Non, le gaz fait vraiment partie de nos activités (...) Amener du gaz à des pays qui sont aujourd'hui au charbon et qui cherchent à passer au gaz, c'est quand même dans nos métiers."
"On est obligé de travailler (sur le GNL) parce que les prix ont baissé, donc on s'ajuste (...) On travaille sur notre 'supply chain' parce que les prix ont baissé et que les résultats sont sous pression", a-t-elle toutefois ajouté.
Le pôle "Global Energy Management et GNL" d'Engie, pénalisé par la chute des prix mais aussi des volumes de gaz vendus, a vu son chiffre d'affaires reculer de 47% et a enregistré une perte d'Ebitda de 39 millions d'euros au premier semestre.
Selon La Lettre de L'Expansion, qui a révélé lundi les inquiétudes des syndicats au sujet du GNL, Engie "devrait finir l'année en négatif sur ce segment".
Le groupe s'est fixé en début d'année un objectif de cessions de 15 milliards d'euros sur la période 2016-2018, qui concerne notamment son activité d'exploration et production (E&P) pétrolière et gazière, pénalisée elle aussi par la chute des prix.
Dans le cadre de ce plan de cessions, Engie avait déjà signé pour environ six milliards d'euros de ventes d'actifs à fin juin.
(Benjamin Mallet, édité par Dominique Rodriguez)