La Bourse de Paris a terminé la séance de lundi sur un gain de 0,92%, dans un marché qui a profité d'un rebond technique mais reste hésitant avant le Sommet européen de la fin de la semaine et la poursuite des publications trimestrielles des entreprises.
A la clôture, l'indice CAC 40 a gagné 31,20 points, pour s'inscrire à 3.420,28 points, dans un volume de transactions peu étoffé de 2,12 milliards d'euros.
Après avoir lâché 0,72% vendredi et près de 2% sur la semaine dernière, la cote parisienne s'est redressée mais sans grande conviction et dans un marché qui manque d'élément moteur.
"Depuis plusieurs semaines, l'indice évolue autour des 3.400 points dont il n'arrive pas à se détacher, illustrant un marché hésitant qui attend la poursuite des publications trimestrielles pour se faire une idée plus précise de la santé des entreprises", a expliqué Jérôme Vinerier, analyste chez IG Market.
La prudence des investisseurs s'explique également par l'absence d'avancées en Europe avant le Sommet européen de la fin de la semaine. Une demande d'aide de l'Espagne à la zone euro semble pour l'heure s'éloigner, selon les dernières déclarations des responsables du pays.
Après une ouverture stable, le marché a pris de la hauteur avant de ralentir dans l'après-midi après des indicateurs économiques contrastés aux Etats-Unis et une tendance hésitante à Wall Street.
Les ventes au détail ont nettement augmenté aux Etats-Unis en septembre, tandis que l'activité manufacturière de la région de New York recule pour le troisième mois d'affilée en octobre.
De son côté, la banque américaine Citigroup a publié lundi un bénéfice net en baisse de 88% sur un an pour le troisième trimestre, meilleur qu'attendu.
Les faibles niveaux de transactions contribuent à accentuer les mouvements sur une valeur, dès qu'une nouvelle ou une rumeur se propage dans le marché, explique Guillaume Garabédian gérant chez Meeschaert Gestion Privée.
Il prend ainsi l'exemple de Renault qui a gagné jusqu'à 10% pendant la séance, après une information ayant circulé sur un renforcement de l'alliance avec Nissan. Le constructeur automobile a indiqué viser 4 milliards d'euros de synergies d'ici à 2016, mais a démenti les rumeurs de discussions sur la structure de l'alliance entre les deux groupes. Renault a terminé en hausse de 4,31% à 35,83 euros.
L'autre constructeur, Peugeot, qui avait été l'objet de rumeurs de rapprochement avec Opel vendredi a terminé sur un repli de 0,32% à 6 euros.
Les valeurs bancaires ont soutenu le marché, à l'image de BNP Paribas (+1,44% à 39,00 euros), Crédit Agricole (+1,78% à 6,07 euros) et Société Générale (+1,54% à 24,54 euros).
Vivendi a pris 2,78% à 15,72 euros. Le groupe travaille sur l'avenir de l'opérateur télécoms SFR et une fusion avec le câblo-opérateur Numericable est à l'étude, parmi d'autres options, selon la presse.
Total a gagné 0,96% à 38,5 euros. Le groupe pétrolier a indiqué que son indicateur de marge de raffinage --c'est-à-dire la rentabilité de ses raffineries-- en Europe était remonté encore nettement au troisième trimestre, après une fin 2011 et un début 2012 très mauvais.
Du coté des reculs, on note Soitec qui a lâché 3,76% à 2,20 euros avant de publier son chiffre d'affaires pour le troisième trimestre après la clôture des marchés européens.
Alcatel Lucent a cédé 4,03% à 0,73 euros, toujours pénalisé par la méfiance des investisseurs sur la stratégie du groupe.