(Reuters) - Sears Holdings a réduit de près de 200 millions de dollars (168,7 millions d'euros) sa perte trimestrielle grâce à une baisse des charges opérationnelles liée à la fermeture de plusieurs magasins, ce qui permet au titre de s'envoler en avant-Bourse.
Le groupe de distribution, qui a émis cette année un avertissement sur un risque de faillite, symbolise à lui seul les difficultés que traverse le secteur aux Etats-Unis. Sears a enregistré son 24e trimestre consécutif de recul des ventes, avec une chute à deux chiffres des ventes à périmètre comparable de ses enseignes Sears et Kmart.
L'action Sears a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis le début de l'année mais le titre rebondit de 27% en avant-Bourse à Wall Street jeudi, les investisseurs saluant la réduction de la perte du groupe pour le deuxième trimestre consécutif.
"Cette amélioration est le reflet de la réussite des priorités stratégiques que nous avons définies en début d'année", déclare dans un communiqué le PDG Eddie Lampert, ajoutant avoir rationalisé les activités, réduit les stocks et baissé les dépenses d'exploitation.
Sears, qui fut un temps le premier groupe de distribution américain, accumule les pertes depuis des années avec la désaffection de ses clients qui se sont d'abord tournés vers les champions de la grande distribution comme Wal-Mart (NYSE:WMT) ou Target et désertent désormais les magasins pour faire leurs courses en ligne, notamment chez Amazon (NASDAQ:AMZN).
La perte nette part du groupe s'est établie à 558 millions de dollars au troisième trimestre, ce qui correspond à la fourchette de prévisions de 525 à 595 millions de dollars communiquée en début du mois, contre une perte de 748 millions enregistrée un an plus tôt.
Le groupe de Hoffman Estates, dans l'Illinois, a précisé avoir procédé à plus de 270 millions de dollars de ventes de biens immobiliers et d'autres actifs au cours du troisième trimestre, ainsi qu'à 167 millions de dollars de cessions de plus après la fin du trimestre.
Sears a utilisé le produit de ces cessions pour réduire son endettement, qui s'élevait à 2,03 milliards de dollars à la fin du trimestre contre 2,41 milliards trois mois plus tôt.
Le distributeur a dit ce mois-ci avoir signé un accord pour réduire ses engagements au titre des retraites de ses employés et monétiser des biens immobiliers qui étaient jusqu'ici protégés.
(avec Siddarth Cavale à Bangalore, Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)