RENNES (Reuters) - La direction de l'usine d'abattage de porcs GAD SAS, qui emploie environ mille personnes à Josselin (Morbihan), a annoncé cette semaine son intention d'engager une procédure de liquidation judiciaire, a t-on appris samedi de source syndicale.
Cette décision serait motivée par un endettement important qui avait déjà entraîné une procédure de redressement judiciaire en 2013 et des problèmes de trésorerie aggravés par l'embargo mis en place en Russie sur le porc depuis février dernier.
La demande de liquidation judiciaire de l'entreprise, qui dépend du groupe légumier Cecab, pourrait intervenir fin août-début septembre, a t-on précisé de même source.
Courant juillet, la société d'abattage SVA Jean Rozé, filiale du groupe Intermarché et seul repreneur potentiel à ce jour, a engagé des négociations avec la Cecab pour une éventuelle reprise de l'abattoir.
Ces négociations n'ont pas abouti jusqu'à présent mais pourraient être relancées par la perspective d'une liquidation judiciaire.
Sur France info, Annick Le Guével, déléguée CFDT, a appelé les salariés à "garder espoir", soulignant que le tribunal de commerce peut décider une liquidation judiciaire avec continuité de l'activité pendant deux mois, s'il y a des liquidités et si un dossier de reprise est déposé avant l'audience.
L'union départementale de la CFDT du Morbihan a annoncé de son côté une manifestation samedi après-midi dans le cadre du festival interceltique à Lorient.
Une liquidation de l'abattoir de Josselin constituerait un nouveau coup dur pour l'agroalimentaire breton dix mois après la fermeture de celui de Lampaul-Guimiliau, dans le Finistère.
(Pierre-Henri Allain, édité par Gérard Bon)