(Reuters) - Citigroup a révisé jeudi ses résultats du troisième trimestre publiés le 14 octobre pour tenir compte d'une nouvelle provision pour frais juridiques de 600 millions de dollars (476 millions d'euros).
Dans un communiqué, le groupe bancaire américain a justifié ces ajustements par une "évolution rapide" des enquêtes et investigations réglementaires le visant.
Le bénéfice net de 3,4 milliards d'euros annoncé il y a deux semaines est ainsi ramené à 2,8 milliards, et le bénéfice par action des opérations poursuivies est révisé à 88 cents au lieu de 1,07 dollar.
Comme beaucoup de ses concurrents, Citigroup ne dévoile pas le montant de ses réserves pour frais juridiques. Avant l'annonce de jeudi, les analystes de Bernstein Research chiffraient ses provisions à 2,5 milliards de dollars.
Dans un avis financier, la banque dit coopérer pleinement avec les enquêtes en cours sur ses activités de change aux Etats-Unis et ailleurs, y compris au Royaume-Uni.
Citigroup est l'une des six grandes banques qui négocient un règlement au Royaume-Uni avec la Financial Conduct Authority (FCA) à la suite d'accusations de manipulation des marchés des changes.
Barclays, également concernée, a annoncé dans la journée avoir passé 500 millions de livres (634 millions d'euros) de provisions au troisième trimestre pour régler d'éventuelles amendes dans ce dossier.
JPMorgan, UBS et Deutsche Bank ont aussi annoncé d'importantes provisions au troisième trimestre pour couvrir d'éventuelles sanctions liées au marché des changes. Royal Bank of Scotland et HSBC pourraient les imiter lors de la publication de leurs résultats vendredi et lundi.
Dans les transactions électroniques à Wall Street, l'action Citigroup cédait 1,5% après une clôture en hausse de 0,97% sur le New York Stock Exchange.
(Ankur Banerjee à Bangalore et David Henry à New York, Véronique Tison pour le service français)