Le groupe français Bolloré a obtenu la concession du Port autonome de Cotonou (PAC), a indiqué vendredi à l'AFP le ministre béninois de l'Economie portuaire, Issa Badarou.
"Après le dépouillement de l'offre, puisque des trois sociétés seule Bolloré a déposé son offre dans les délais, nous lui avons attribué la concession du port", a-t-il indiqué.
Trois sociétés travaillant dans le domaine portuaire avaient été pré qualifiées pour la concession du PAC. Outre Bolloré, il s'agissait du danois Maersk et de la société philippine ICPS, avait indiqué en juin le ministre.
La date limite pour le dépôt des dossiers d'offre était le mercredi 29 juillet.
"De plus, l'offre de Bolloré était à l'analyse du dossier une offre exceptionnelle et la plus complète. Elle entre entièrement dans notre vision de développement. C'est pourquoi nous lui accordons la concession du port", a poursuivi M. Badarou.
Il est prévu que la société choisie devra verser au trésor public béninois 10 milliards de FCFA (15,25 millions d'euros) avant la signature du contrat de concession.
Selon une source proche du dossier, le groupe Bolloré devrait commencer l'exploitation après l'aménagement des quais en cours.
"Nous sommes heureux de la confiance du Bénin à notre groupe et pensons investir rapidement dans le développement de l'activité portuaire et dans les activités connexes", a déclaré à l'AFP Vincent Bolloré.
L'homme d'affaires français est arrivé vendredi matin pour une visite éclair au Bénin au cours de laquelle il a eu un entretien avec le président Boni Yayi.
"Nous allons investir aussi dans les chemins de fer comme nous en avons l'expertise pour desservir directement le port et d'autres investissements sont en cours", a-il ajouté.
Le groupe Bolloré devrait investir dans l'aménagement du port, environ 135 milliards de FCFA (205,79 millions d'euros) sur 25 ans.
Poumon de l'économie nationale, le PAC représente 90% des échanges avec l'étranger et plus de 60% du PIB du pays.
Le port dessert les pays de l'hinterland, tels que le Mali et le Burkina Faso.
Il est également le premier port de transit du Niger, pays frontalier totalement enclavé, notamment pour l'exportation de l'uranium extrait dans le nord nigérien par le numéro un mondial du nucléaire civil, le groupe français Areva.