Le fisc réclame à la holding Téthys de la famille Bettencourt 2,5 millions d'euros de redressement fiscal lié au salaire de Jean-Pierre Meyers, le gendre de l'héritière de L'Oréal, dont l'administration estime qu'il ne se justifie pas, a rapporté dimanche le JDD.
Interrogé par l'AFP sur le cas de M. Meyers, qui est directeur général de Téthys, le ministère du Budget n'a pas souhaité faire de commentaire.
Selon Le Journal du Dimanche (JDD), qui reprend en partie des informations révélées jeudi par Mediapart, "l'administration estime que son salaire - 88.333 euros net mensuels en 2008, et de 83.916 euros net mensuels en 2009 - ne se justifie pas".
Une source proche du dossier a indiqué à l'AFP que le cas cité par le JDD fait partie d'un redressement fiscal visant Mme Bettencourt, d'un montant de plus de 77 millions d'euros récemment révélé auquel s'ajoute un premier redressement d'une trentaine de millions d'euros dévoilé cet été.
Le redressement évoqué par le JDD porte sur le salaire brut du gendre de l'héritière de L'Oréal ainsi que celui de son chauffeur et de sa secrétaire, soit 2,5 millions d'euros, selon le journal.
"Nous avons répondu aux impôts, le dossier est en cours", a déclaré M. Meyers cité par le JDD.
Selon le journal, le fisc, insatisfait des pièces et explications fournies pour justifier la situation, "estime que les +fonctions de M. Meyers sont uniquement celles d'administrateur et de membre de différents comités et dont la contrepartie est la perception de jetons de présence+".
"Les charges liées à l'emploi salarié de M. Jean-Pierre Meyers ne peuvent être regardées comme ayant été engagées dans l'intérêt de l'entreprise", conclut l'administration, toujours citée par le JDD.
Le fisc réclame plus de 77 millions d'euros à Liliane Bettencourt au terme d'un redressement fiscal "record" portant sur une douzaine de comptes à l'étranger et diverses propriétés, avait indiqué mardi à l'AFP une source proche du dossier, confirmant une information publiée le même jour par Médiapart.
Cette source avait précisé que cette somme s'ajoutait à un premier redressement d'une trentaine de millions d'euros.