Un certain nombre d'entreprises allemandes veulent s'assurer l'accès aux matières premières du Kazakhstan, et tout particulièrement aux terres rares, et s'apprêtent à signer des accords de coopération à cet effet, ont déclaré lundi des industriels allemands.
Inquiète des restrictions à l'exportation mises en place par la Chine, premier producteur mondial de terres rares, ces matières très recherchées utilisées notamment dans les nouvelles technologies, l'industrie allemande travaille depuis l'été dernier à un accord stratégique de partenariat avec le Kazakhstan, a indiqué Eckard Cordes, patron du distributeur Metro, au cours d'une conférence de presse.
M. Cordes est président d'un comité qui représente les entreprises actives en Russie et en Asie centrale au sein de la puissante fédération des industriels BDI. Le BDI a activement participé aux négociations et aux réflexions sur la question, depuis une visite en juillet 2010 de la chancelière Angela Merkel à Astana.
"Le Kazakhstan est absolument prêt à soutenir l'Allemagne", a indiqué M. Cordes.
Concrètement, "c'est maintenant du ressort des entreprises (allemandes) de lancer des projets" au Kazakhstan, a précisé Rainer Lindner, du BDI, évoquant par exemple le fabricant de semi-conducteurs Infineon et les conglomérats industriels Siemens et ThyssenKrupp, autant de groupes qui ont besoin de terres rares et cherchent à diversifier leur approvisionnement.
"Il s'agit de s'assurer l'exclusivité de certaines ressources par un partenariat stratégique", a déclaré M. Lindner, précisant que si le modèle fonctionnait avec le Kazakhstan, il pourrait être étendu à d'autres pays, la Mongolie par exemple.