Le consortium espagnol candidat au projet de train à grande vitesse Jeddah-La Mecque-Médine en Arabie saoudite, estimé à 7 milliards d'euros, aurait remporté l'appel d'offres, affirmaient mardi plusieurs médias espagnols.
Contacté par l'AFP, Renfe, un des leaders du consortium avec Talgo, Adif, OHL et huit autres entreprises espagnoles, n'a pas souhaité s'exprimer, renvoyant au ministère des Transports.
"Le processus est très avancé, la candidature espagnole est en bonne position, mais ce n'est pas encore finalisé", a indiqué un porte-parole du ministère.
Le journal El Economista affirme pourtant que le ministre lui-même, José Blanco, a confirmé lundi aux membres du consortium qu'ils avaient remporté ce contrat. Selon Cinco Dias, le consortium a aussi reçu "la confirmation officielle d'Arabie Saoudite".
Le quotidien El Pais assure quant à lui que le partenaire saoudien du conortium espagnol a lui aussi reçu cette confirmation, avec l'invitation à discuter des derniers détails techniques au cours des prochaines semaines.
L'attribution de ce méga-contrat, dont la valeur était d'abord estimée à 10 milliards d'euros et avoisine désormais les 7 milliards, était fortement disputée entre l'Espagne et la France.
Elle a été l'un des sujets de discussion lors du déplacement en février du Premier ministre français François Fillon en Arabie saoudite.
Les Espagnols pourraient avoir bénéficié du rabais de 30% qu'ils ont appliqué à leur projet, mais aussi de leur expérience en matière de grande vitesse, l'Espagne étant devenue en décembre le champion européen, en nombre de kilomètres installés, passant devant la France.
Le consortium français est composé d'Alstom et de la SNCF.
Le projet prévoit la construction du train à grande vitesse (TGV) "Al Haramain", destiné à améliore le transport des pèlerins entre Jeddah et les deux villes saintes de l'islam, soit 450 kilomètres de lignes.
Le pélérinage annuel de La Mecque attire quelque 2,5 millions de musulmans de part le monde pour un séjour de deux semaines en moyenne.
Le consortium vainqueur fournira le matériel roulant et assurera la maintenance et l'exploitation de la ligne à grande vitesse pendant 12 ans.