LONDRES (Reuters) - Un bond des échanges d'euros, de yuans et de roubles a contribué à l'augmentation globale des volumes traités sur le marché des devises au premier trimestre en dépit de la faiblesse persistante de la volatilité, a déclaré mercredi Bank of America (NYSE:BAC) Merrill Lynch (BAML).
La banque d'investissement américaine constate que l'activité sur ce marché s'est "réveillée" après une période d'hibernation couvrant la majeure partie de 2017, mais elle ajoute que la remontée des volumes - par rapport à des bases 2017 faibles - est due avant tout au dynamisme du commerce mondial et des flux de capitaux sur un marché qui manque toujours de convictions fondamentales solides.
En dépit des craintes de guerre commerciale et de la possible résurgence de l'inflation, les principaux taux de change ont peu varié depuis le début de l'année, même lors des pics de volatilité observés sur d'autres classes d'actifs.
Les échanges sur l'euro, le yuan et le rouble ont augmenté de respectivement 17%, 54% et 20% au premier trimestre par rapport à la période correspondante de 2017, précise BAML dans une note de recherche.
Parmi les autres devises sur lesquelles les volumes ont nettement augmenté figurent le dollar néo-zélandais, le dollar australien et le baht thaïlandais.
Le marché mondial des changes représente un volume d'échanges quotidien d'environ 5.000 milliards de dollars (4.040 milliards d'euros).
CLS, l'un des principaux opérateurs de transactions en devises, a fait état d'un volume quotidien moyen sur ses plates-formes de 1.870 milliards de dollars au premier trimestre, son plus haut niveau depuis 2013.
(Tom Finn, Marc Angrand pour le service français, édité par Véronique Tison)