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Déficits: la stratégie de sortie de crise fait débat en Europe

Publié le 01/01/2001 01:00
Mis à jour le 07/07/2009 08:45

Les pays européens peinent à se mettre d'accord sur une stratégie commune de sortie de crise entre ceux, appuyés par la Commission, qui veulent qu'on commence sans tarder à réfléchir à la réduction des déficits, et ceux qui jugent que la priorité n'est pas là.

A ce stade, le débat ne porte pas sur l'arrêt immédiat des plans de relance engagés car la crise est toujours là.

"Nous pensons tous que les mesures de soutien, y compris les mesures budgétaires, les mesures (pour le) secteur financier et le marché du travail doivent être maintenues en place aussi longtemps que la situation économique se dégrade", a souligné le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker.

Mais il a souligné que les politiques de relance ne pourraient pas être éternellement maintenues, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion du forum de l'Eurogroupe qu'il préside à Bruxelles. "Nous pensons que les déficits que nous allons accumuler en 2009 et 2010 doivent être réduits par étape, et qu'à terme l'équilibre devra être établi afin d'assurer la soutenabilité budgétaire à long terme des finances publiques", a-t-il dit.

Le commissaire européen aux Affaires économiques, Joaquin Almunia, lui a fait écho en soulignant que s'il est trop tôt pour arrêter les plan de relance, "le moment est venu de discuter de la manière dont nous allons nous y prendre" pour résorber les déficits.

Du fait de la crise, 20 des 27 pays de l'UE devraient avoir cette année des déficits supérieurs à la limite européenne de 3% du Produit intérieur brut (PIB), et 13 sur 16 dans la zone euro. Du jamais vu.

"Je ne pense pas que la solution soit de continuer indéfiniment les politiques d'expansion" économique, a également dit lundi à Bruxelles, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

Le gouvernement suédois de centre-droit, qui vient de prendre la présidence tournante de l'Union européenne, abonde dans ce sens en demandant un retour aussi rapide que possible à la discipline budgétaire via une baisse des dépenses, une hausse des impôts ou une combinaison des deux.

Mais pour l'heure tous les pays européens ne semblent pas convaincus de l'urgence de réfléchir aux moyens de réduire les déficits alors que l'Europe va encore connaître pendant de long mois une forte hausse du chômage.

En Allemagne, la chancelière Angela Merkel fait campagne pour les législatives de septembre en promettant des baisses d'impôts, qui vont plomber un peu plus les déficits.

Le président français Nicolas Sarkozy vient lui d'annoncer le lancement d'un vaste emprunt national, malgré des déficits historiquement élevés.

M. Juncker n'a du reste apporté lundi soir qu'un soutien ambivalent à ce projet. Il a émis l'espoir que cela ne signifierait pas "que la France n'appliquerait pas avec toute la discipline et la rigueur voulues les règles" communes de discipline budgétaire.

La France tente de rassurer ses partenaires en séparant les "bons" et "mauvais" déficits. Les fonds ainsi dégagés, dit-elle, ne financeront que des "dépenses d'investissement" pour les générations futures, et non les dépenses courantes de l'Etat. Mais cette distinction ne convainc guère la Suède. "Faire une telle différence laisse la porte ouverte à tous les dérapages" en Europe, dit un membre du gouvernement suédois, sous couvert de l'anonymat.

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