"L'important est de restaurer la confiance des gens - des citoyens comme des investisseurs - dans notre continent", a-t-il dit dans un entretien mis en ligne par le journal, rappelant que "la politique monétaire ne peut pas tout" pour limiter les tensions sur le marché obligataire.
Il a estimé que l'action de la BCE sur le marché obligataire, où elle peine à faire baisser les taux des pays les plus faibles de la zone euro, a des limites puisque le coût du crédit pour les pays "dépend d'une certaine manière, non de notre politique de taux à court terme, mais des écarts de taux" sur le marché.
M. Draghi s'exprime alors que les agences de notation menacent la note de plusieurs pays en zone euro après un sommet européen où la désunion avec le partenaire britannique a alimenté une certaine déception.
Les divergences au sein même de la zone euro, notamment sur rôle de la BCE, n'ont en outre pas disparu, au moment où les marchés doutaient toujours de la mise en place d'un pare-feu immédiat à la crise de la dette.