La France ne veut pas remettre en cause le "rôle éminent" du dollar ni instaurer un "contrôle des capitaux" dans le cadre de la réforme du système monétaire international, dont elle a fait une priorité de sa présidence du G20, a déclaré lundi le président Nicolas Sarkozy.
Evoquant le "socle" de sa réforme, il a rappelé, lors d'une conférence de presse à Paris, trois solutions auxquelles Paris n'est pas favorable.
"La France ne souhaite pas remettre en cause le dollar qui joue un rôle éminent et doit être une monnaie forte", a-t-il dit.
"La France n'est pas davantage favorable au contrôle des capitaux", a-t-il ajouté.
Enfin, le chef de l'Etat a assuré qu'il ne souhaitait pas "revenir à un système de changes fixes".
Il a toutefois à nouveau critiqué "l'instabilité du non système international monétaire" en vigueur "depuis 1971".
"Dire qu'il y a un système monétaire, c'est déjà une grave erreur", a-t-il insisté.
Selon Nicolas Sarkozy, l'"ambition" de la France est "de converger avec nos partenaires sur des propositions concrètes".
"L'émergence de nouvelles puissances économiques conduira inéluctablement à l'émergence de nouvelles monnaies internationales", a-t-il déclaré, plaidant pour une meilleure "coopération économique au service de la croissance".
"Nous allons essayer de mettre d'accord tout le monde sur les indicateurs qui permettront d'analyser les déséquilibres persistants", a encore dit le président de la République.