Investing.com – La paire EUR/USD a affiché un impressionnant plongeon hier, passant de 1.0450 environ en début de journée à un creux à 1.0235 en fin d’après-midi, au plus bas depuis 20 ans, et reste proche de ce point bas ce mercredi matin.
Cette faiblesse a fait suite à la publication de l'indice composite des directeurs d'achat de S&P Global pour la zone euro, qui a enregistré sa plus faible valeur en 16 mois.
Le sentiment négatif a été renforcé par les rations d'essence en Europe, la crise politique en Grande-Bretagne et une nouvelle flambée de cas de COVID-19 qui a entraîné de nouvelles restrictions à Shanghai.
La chute de l’EUR/USD a aussi été renforcé par la recherche de valeurs refuges qui a profité au Dollar.
Ce matin, les commandes à l’industrie allemande ont offert une bonne surprise, avec une hausse de 0.1% au mois de mai, la première hausse en 4 mois. Cela n’a cependant pas suffi pour faire rebondir l’Euro Dollar.
Aujourd’hui, l’attention des traders EUR/USD se tournera vers les ventes au détail de la zone euro à 11h, l’ISM américain à 16h, et les Minutes de la Fed ce soir à 20h.
>> Retrouvez tous les événements susceptibles d'influencer EUR/USD ce mercredi dans notre calendrier économique en temps réel
D’un point de vue graphique, on rappellera que l’EUR/USD a cassé hier sous le creux de 2022 (1.0350), et sous le creux de 2017 (1.0340), laissant la voie ouverte vers la parité, puisqu'aucun support graphique clair ne peut être repéré avant l’égalisation de la valeur de l’Euro et du Dollar.
Chute de l’EUR/USD à la parité dès ce mois de juillet ?
D’ailleurs, les banques sont désormais nombreuses à entrevoir cet objectif à moyen terme.
Nordea a notamment récemment écrit que « le dernier changement de cap de la plupart des autres banques centrales du G10 en faveur d'une politique plus agressive va probablement maintenir la volatilité des marchés et conforter notre opinion selon laquelle l'EUR/USD descendra à la parité dans le courant du second semestre de cette année. »
De son côté, Danske Bank estime que "l'important choc négatif des termes de l'échange entre l'Europe et les États-Unis, la poursuite de l'affaiblissement cyclique chez les partenaires commerciaux, le resserrement coordonné des conditions financières mondiales, l'élargissement de la force de l'USD et le risque de baisse pour la zone euro nous incitent à maintenir le cap sur une baisse de l'EUR/USD (objectif 1,00)."
ING (AS:INGA) va encore plus loin, en prévoyant que la parité sera atteinte au cours du mois de juillet (avant même que l’Euro ne commence à chuter hier) :
"L'EUR/USD semble susceptible de dériver vers la parité ce mois-ci. L'euro pondéré par les échanges est à un cheveu des plus bas de l'année et une réponse de la BCE menaçant de hausses de taux plus agressives pourrait s'avérer contre-productive pour une monnaie pro-cyclique comme l'euro."