La table ronde sur l'avenir du raffinage en France, présidée par les ministres de l'Ecologie et de l'Industrie, Jean-Louis Borloo et Christian Estrosi, et réunissant syndicats, dirigeants de groupes pétroliers et experts, a débuté jeudi vers 15H30.
"J'attends un dialogue qui sera sûrement suivi d'autres choses, parce qu'on ne va pas tout régler en un après-midi", a déclaré à la presse le patron de Total Christophe de Margerie, lors de son arrivée à la réunion, organisée au ministère de l'Ecologie et de l'Energie.
Interrogé sur l'éventualité de baisser les taxes sur le super sans plomb, afin de rééquilibrer la consommation de ce carburant et du gazole, largement majoritaire, en France, M. de Margerie a dit avoir "toujours pensé qu'il valait mieux que les taxes soient les mêmes pour tout le monde".
La CGT a pointé avant la table ronde l'inadéquation entre la production et la consommation en France (surplus d'essence et importation de 40% du gazole) et réclamé une réorientation du parc automobile au profit de l'essence et des investissements dans les raffineries.
Parallèlement à la table ronde, un mouvement de grève, lancé à l'appel de la CGT, perturbait jeudi le fonctionnement des 12 raffineries françaises, environ deux mois après une grève d'une semaine dans les raffineries du groupe Total, après l'annonce de la fermeture de sa raffinerie de Dunkerque.