La Bourse de Paris a terminé vendredi en légère baisse, le CAC 40 cédant 0,38%, sur un marché déçu par un indicateur américain de la consommation et inquiet de rumeurs sur l'Irlande.
L'indice vedette a perdu 14,28 points pour terminer à 3.722,02 points, enregistrant sa troisième séance de baisse consécutive.
Les volumes de transactions ont été extrêmement importants, s'élevant à 7,230 milliards d'euros, en raison de l'arrivée à échéance d'options trimestrielles, autrement connues sous le terme de "quatre sorcières".
Sur les autres places européennes, l'indicateur américain a également pesé: Francfort a reculé de 0,64%, Londres de 0,57% et l'Eurostoxx 50 de 0,98%.
La séance a été contrastée: elle a d'abord commencé sous les meilleurs auspices, dans le sillage des marchés asiatiques et soutenue par les valeurs technologiques après des annonces de grands groupes nord-américains.
Le marché a alors flirté avec les 3.800 points (montant juqu'à 3.795,48 points), avant de s'essouffler puis de se retourner dans l'après-midi.
Des rumeurs de marchés sur une demande d'aide de Dublin auprès du Fonds Monétaire International (FMI) ont pesé sur le marché et fait basculer dans le rouge les valeurs du secteur bancaire.
"Il y a eu des rumeurs selon lesquelles le gouvernement irlandais pourrait avoir recours au FMI, mais il faut prendre ces informations avec des pincettes car elles ont été démenties", a indiqué Wilfrid Beau, gérant d'actions de Meeschaert Gestion Privée.
Malgré les dénégations du gouvernement irlandais, le prix des titres de dette irlandais ont fortement reculé et les CDS (qui couvrent les investisseurs contre le risque de défaut, ndlr) ont atteint leur plus haut niveau historique.
A ce contexte déjà tendu est venu s'ajouter la publication de la confiance du consommateur américain mesurée par l'université du Michigan.
L'indicateur qui prend le pouls du consommateur américain a reculé contre toute attente à 66,6 en septembre contre 68,9 le mois précédent.
"Après un léger rebond en août, le Michigan a de nouveau replongé, confirmant les inquiétudes des consommateurs américains sur les perspectives économiques", ont souligné les analystes de Natixis dans une note.
Ces nouvelles sont survenues dans un marché "technique" qui bute depuis plusieurs séances sur le seuil des 3.800 points plus vu en clôture depuis début mai.
La valeur du jour a sans nul doute été Carrefour (+4,64% à 40,02 euros) grâce à son plan de modernisation de ses hypermarchés, qui devrait entraîner une forte hausse de sa rentabilité et de ses ventes.
Deuxième plus forte progression du CAC 40, ArcelorMittal a gagné 2,32% à 25,31 euros. Le numéro un mondial de l'acier a confirmé sa prévision de performance opérationnelle pour le troisième trimestre, entre 2,1 et 2,5 milliards de dollars.
Le secteur technologique a été favorisé par les bons résultats de l'américain Oracle (logiciels) et des résultats meilleurs qu'anticipé du canadien RIM (BlackBerry): STMicroelectronics a gagné 2,31% à 5,62 euros et Alcatel-Lucent 1,19% à 2,21 euros.
En revanche, les bancaires ont connu une nouvelle séance dans le rouge, affectées par les difficultés de l'Irlande et en filigrane de son secteur bancaire: Société Générale a perdu 2,93% à 44 euros, Dexia 3,06% à 3,22 euros et BNP Paribas 1,96% à 53,92 euros.
Première capitalisation du CAC 40, Total a reculé de 2,03% à 37,85 euros, plombant un peu plus l'indice parisien.
Hors CAC 40, TF1 a lâché 2,82% à 12,04 euros alors qu'un "moratoire" de deux ans a été imposé pour la suppression totale de la publicité sur France Télévisions, initialement prévue pour fin 2011.