La présidente du Medef, Laurence Parisot, s'est dite favorable mardi à une "constitutionnalisation du dialogue social" pour lui reconnaître toute sa place dans la société française, une position également défendue par François Chérèque (CFDT) et François Hollande (PS).
Mme Parisot a souhaité devant la presse "que tous les candidats à l'élection présidentielle et tous les partis qui les soutiennent, mesurent à quel point, ces cinq-six dernières années, nous avons été capables d'avancer dans le dialogue social, à tous les niveaux".
Elle a relevé "l'évolution spectaculaire du nombre d'accords conclus au sein des entreprises" (+ 18% de 2009 à 2010), tel qu'il ressort du dernier bilan de la Commission nationale de la négociation collective (CNNC).
Selon la dirigeante patronale, "s'il y a un nouveau pas à franchir dans le dialogue social, c'est celui de la constitutionnalisation du dialogue social". "C'est ça le mot-clé, le concept qui permettrait à la France d'être à la pointe de la modernité sociale", a-t-elle ajouté.
M. Hollande, candidat à la primaire socialiste pour la présidentielle, avait estimé le 15 juin que "la Constitution devrait garantir à l'avenir une véritable autonomie normatives aux partenaires sociaux".
Le patron de la CFDT, François Chérèque, vient de souhaiter que la Constitution "reconnaisse l'existence et le rôle des partenaires sociaux", dans un débat publié dans L'Express avec Jean-François Copé, qui juge au contraire que "la clef du changement n'est pas dans la Constitution" mais "dans la pratique".
Mme Parisot s'est félicité que M. Hollande ait "repris une proposition de +Besoin d'air+", le manifeste du Medef publié en 2007.