Le groupe de luxe italien Prada, qui a annoncé un bénéfice 2013 stable mais affaibli par l'euro fort, se montre confiant quant à son développement, qui passe selon lui plus que jamais par la Chine.
Dans un entretien paru jeudi dans le quotidien français Les Echos, Patrizio Bertelli, l'administrateur délégué de Prada, assure que les prévisions alarmistes annonçant un fort ralentissement du secteur du luxe dans l'Empire du Milieu sont erronées.
"Je ne crois pas que le marché ait vraiment encore atteint sa maturité", indique-t-il, estimant que "la Chine est en train d'effectuer un second virage vers le capitalisme libéral".
Prada a dévoilé mercredi pour son exercice 2013 clos le 31 janvier un résultat net de 627,8 millions d'euros, en hausse de 0,3% par rapport à 2012.
Le chiffre d'affaires s'est élevé à 3,58 milliards d'euros, en progression de 8,8%.
Trois ans après son entrée en Bourse à Hong Kong, la marque fondée en 1913 à Milan a été portée l'an passé par la Chine continentale (+20% à taux de change constants) alors que le marché européen a vu sa croissance ralentir (+5%).
"Notre objectif est d'atteindre 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans trois ou quatre ans", précise Patrizio Bertelli qui assure par ailleurs ne pas préparer d'acquisitions et ne pas envisager une seconde cotation en Europe.
Après avoir passé un accord avec le fisc italien pour le remboursement de près de 500 millions d'euros, le groupe a indiqué en janvier avoir décidé de relocaliser son siège social à Milan.
Prada, qui table sur une hausse de 9% de ses ventes en 2014, prévoit d'ouvrir 120 nouveaux magasins directs au niveau mondial sur les trois prochaines années.