Le Koweït, membre de l'Opep, a estimé que le prix du baril était trop élevé, en l'expliquant par les troubles au Moyen-Orient et le tremblement de terre au Japon, et souhaité un prix "plus bas".
"Même si on apprécie un prix élevé, nous souhaitons voir des prix plus bas (...) nous souhaitons un prix plus normal", a déclaré à la presse Farouk al-Zanqi, le patron du conglomérat d'Etat, Kuwait Petroleum Corp. (KPC).
Compte tenu des évènements en cours "le prix normal du baril devrait se situer entre 90 et 100 dollars", a-t-il estimé.
Les cours du pétrole poursuivaient leur progression lundi matin dans les échanges électroniques en Asie, atteignant un nouveau plus haut depuis septembre 2008, soutenus par les bons chiffres du chômage aux Etats-Unis publiés en fin de semaine dernière, selon les analystes.
Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai, gagnait 72 cents à 108,66 USD. Celui du Brent de la Mer du Nord pour livraison en mai prenait 40 cents à 119,10 USD.
M. Zanki a estimé que les troubles dans la région et l'arrêt de la production libyenne ont contribué à hauteur de 20% à la hausse des prix.
Selon des responsables du secteur pétrolier du Koweït, l'émirat respecte son quota de l'Opep qui est de 2,2 millions de barils par jour mais a la capacité d'augmenter sa production si on le lui demande.
M. Zanki, qui s'exprimait en marge d'un sommet sur le pétrole et le gaz ouvert lundi, n'a pas exclu un prix du baril plus haut "en cas de propagation des troubles" dans la région.