PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes évoluent dans le rouge lundi à la mi-séance à quelques heures de la réunion de l'Eurogroupe à Bruxelles sur la dette grecque, les investisseurs se montrant prudents après les déclarations du ministre allemand des Finances qui s'est dit "très sceptique" sur les chances d'un compromis.
À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,02% à 4.758,46 points vers 12h20 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 0,27% et à Londres, le FTSE 0,18%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 cède 0,05% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,13%. Athènes recule de 3,64%.
La Bourse de New York est fermée ce lundi pour cause de President's Day. Vendredi, le S&P 500 et le Nasdaq Composite ont terminé la séance sur de nouveaux records pluriannuels.
Avant la réunion de l'Eurogroupe (14H00 GMT), Wolfgang Schäuble a déclaré qu'il n'était pas optimiste sur les chances que la Grèce et ses partenaires européens parviennent à un accord, même si le gouvernement grec de son côté a promis dimanche de faire "tout son possible" pour y parvenir.
"Tous les yeux sont rivés de nouveau sur la Grèce. Nous ne pouvons pas vraiment espérer qu'un accord sera trouvé aujourd'hui", a souligné John Plassard, trader chez Mirabaud Securities.
Sur le marché obligataire, un calme relatif semble toutefois prévaloir. Les rendements des emprunts grecques à 10 ans sont à leur niveau d'avant les élections, à 9,77%. Le rendement portugais à 10 ans perd 3 points de base à 2,36%, celui de l'Espagne et de l'Italie un poiint de base à, respectivement, 1,57% et 1,62%.
Au plan macroéconomique, la zone euro a enregistré un excédent non ajusté de sa balance commerciale plus important que prévu en décembre, à 24,3 milliards d'euros, à la faveur d'un bond de 8% de ses exportations sur un an et d'une hausse de seulement 1% des importations sur la même période, montrent des données officielles publiées lundi.
Au Japon, l'économie a rebondi de 2,2% en rythme annualisé dans les trois derniers mois de 2014, mais moins que prévu (+3,7%), les dépenses des ménages et des entreprises se révélant décevantes.
Sur le plan sectoriel, la plupart des indices européens du Stoxx 600 sont dans le rouge, à l'exception de ceux des ressources de base, des banques et de la construction qui progressent respectivement de 0,81%, 0,57% et 0,24%.
A Paris, l'action Bouygues (+3,39%) est en tête des hausses du CAC malgré le démenti du groupe aux informations évoquant un rachat de sa filiale mobile par Altice (+3,35%).
Actelion abandonne 2,94%, la première entreprise de biotech européenne se montrant plus prudente qu'auparavant sur ses perspectives pour l'année en cours.
L'action Puma est stable après avoir accusé une baisse de près de 2% en matinée. Le groupe allemand d'articles de sport a publié une perte nette de 4,6 millions d'euros au quatrième trimestre, alors que les analystes attendaient un bénéfice net de sept millions.
Sur le marché des changes, l'euro progresse de 0,30% à 1,1417 dollar. La livre sterling de son côté a touché un plus haut de six semaines face au billet vert à 1,5441 dollars. Un membre de la Banque d'Angleterre a déclaré que les taux d'intérêt de la BoE devraient repartir à la hausse plus tôt que prévu par les investisseurs.
Le pétrole Brent de la mer du Nord reste au-dessus des 60 dollars à 62,14 dollar (+1,01%) après son rebond de vendredi. Depuis le début de l'année, l'or noir affiche un gain de 7,98%.
(Avec Blaise Robinson, Claude Chendjou pour le service français, édité par Juliette Rouillon)