Le rythme de l'inflation espagnole a légèrement ralenti en mars, à 3,3% sur un an, après avoir atteint 3,4% en février, son plus haut niveau depuis octobre 2008, selon les chiffres définitifs publiés mercredi par l'Institut national de la statistique (Ine).
D'après ces statistiques, calculées en données harmonisées avec celles de l'Union européenne, les prix ont progressé de 2,4% sur un mois, entre février et mars.
L'inflation de mars a été surtout alimentée par la flambée des prix pétroliers, ce que reflète la hausse du secteur des transports (qui intègre les tarifs des carburants) avec +9,7% sur 12 mois et +1,6% sur un mois.
Les relèvements importants dans les prix des cigarettes (+14,7% sur un an pour les prix dans la catégorie tabacs et alcools) découlant d'un relèvement de la fiscalité imposé par le gouvernement, expliquent aussi l'inflation élevée.
De manière plus saisonnière, la hausse des prix dans l'habillement, après la période des soldes d'hiver (+27,1% sur un mois et +0,7% sur 12 mois) contribue à maintenir élevé l'indice des prix.
L'Espagne continue d'enregistrer un rythme d'inflation nettement supérieur à la moyenne de la zone euro (+2,6% en mars) alors que le pays peine à sortir de la récession dans laquelle il est tombé fin 2008.
Après une baisse de 3,7% du PIB en 2009, l'économie espagnole a globalement stagné en 2010, avec un léger repli de son PIB, de 0,1%.
Pour 2011, le gouvernement prévoit une croissance de 1,3%, chiffre optimiste par rapport aux attentes du Fonds monétaire international (FMI) qui table sur +0,6%.
La semaine passée, l'exécutif a révisé en légère baisse ses prévisions de croissance pour 2012 et 2013, avec respectivement +2,3% et +2,4% et a revu à la hausse sa prévision de chômage pour 2011, avec un taux à 19,8% de la population active.
Selon la Banque d'Espagne, l'inflation devrait s'établir à la fin 2011 à 1,7%.