Le ministre de la Consommation Benoît Hamon a indiqué jeudi que le sort des soldes flottants restait en suspens, en attendant des discussions prévues cette année avec les professionnels pour évaluer leur impact sur la consommation.
Interrogé sur RTL sur une éventuelle remise en cause de cette mesure, M. Hamon a indiqué travailler sur le sujet avec son homologue chargée de l'Artisanat, Sylvia Pinel.
"Il y a des positions extrêmement différentes chez les professionnels", a-t-il expliqué. Des discussions sont prévues en 2013 "pour voir les conditions dans lesquelles on maintient ou pas ces soldes flottants et pour vérifier s'il y a un véritable impact sur la consommation".
Quoi qu'il en soit, a-t-il observé, "il n'y aura pas d'augmentation de la consommation s'il n'y a pas d'augmentation de ce qu'il y a dans la poche des Français".
Le pouvoir d'achat "n'augmente pas aujourd'hui en raison du poids des dépenses incompressibles, sur lequel nous travaillons", a poursuivi M. Hamon.
Pour lui, l'objectif est de faire diminuer ces dépenses "de telle manière que l'on puisse augmenter ce que l'on appelle le revenu arbitral des ménages français, c'est-à-dire ce sur quoi ils peuvent choisir".
"Or, aujourd'hui, ce sur quoi ils peuvent choisir en fin de mois ne cesse de diminuer", a-t-il souligné.
Boudés par les commerçants et les consommateurs, les soldes flottants sont entrés en vigueur le 1er janvier 2009: ils permettent aux professionnels de fixer librement deux semaines de rabais en plus des deux saisons de cinq semaines de soldes réglementaires.
Au début de l'été dernier, le Credoc et l'Institut Français de la Mode (IFM) ont rendu un rapport proposant de revenir à l'ancien système, soit "deux fois six semaines" de soldes communs.
Début septembre, le ministère de l'Artisanat avait évoqué la tenue prochaine d'une table ronde avec les professionnels, suivie très rapidement par une décision gouvernementale.