Les bailleurs de fonds de la Grèce, réunis dans une troïka, vont faire une pause dans les négociations avec Athènes et revenir dans "environ une semaine", ont indiqué vendredi la Commission européenne et une source du gouvernement grec, écartant tout problème entre les deux parties.
"Les discussions ont été très intenses depuis début septembre", a indiqué Simon O'Connor, le porte-parole de la Commission chargé des questions économiques, ajoutant que les "négociateurs quittent (Athènes) ce week-end et devraient revenir "dans environ une semaine".
"Cette pause de la troïka n'est pas le signe de problèmes", a précisé le porte-parole vendredi lors d'un point de presse à Bruxelles.
Il s'agit d'un "départ programmé", n'attestant en rien d'une impatience des représentants du FMI, de la Commission et de la Banque centrale européennes (BCE), face aux lenteurs de la négociation, a confirmé une source au ministère grec des Finances.
"Des progrès ont été faits" a ajouté un haut responsable du ministère à l'issue d'une réunion vendredi soir, "mais une partie des mesures à prendre doit encore être clarifiée, spécifiée".
Il a rappelé que les discussions portent sur l'identification précise de mesures permettant de réduire de 11,5 milliards d'euros les dépenses publiques et d'augmenter de 2 milliards d'euros les recettes.
"Il y a des points à approfondir des deux côtés" a-t-il ajouté.
Une fois les négociations terminées, la troïka sera en mesure de rendre son rapport sur la Grèce, dont dépend le versement d'une nouvelle tranche d'aide pour le pays. Ce rapport est attendu en octobre.
"L'équipe technique (de la troïka, NDR) va rester en Grèce et lorsque les chefs de délégation vont revenir, nous aurons bouclé le paquet" a ajouté la source du ministère des Finances en précisant que les "dates critiques des 18 et 19 octobre" visées pour l'approbation du plan par le sommet européen "n'ont pas changé".
En l'état, le nouveau paquet de mesures en discussions, qui suscite une opposition grandissante en Grèce et doit être contesté dans la rue mercredi lors d'un appel à une grève générale de 24H, prévoit notamment des baisses ciblées des salaires dans le secteur public (juges, universitaires, policiers, pompiers et militaires) et de nouvelles réductions des retraites.