UniCredit, la première banque italienne, a annoncé mercredi son intention de supprimer 4.700 emplois en Italie de 2011 à 2013 dans le cadre de la réorganisation du groupe dans la péninsule.
Lors d'une rencontre avec les syndicats, le groupe a "présenté un plan (de réorganisation) pour rendre viable la structure des coûts, à travers des rationalisations qui touchent 4.100 postes de travail, outre 600 postes déjà prévus dans le plan d'intégration de Capitalia", selon un communiqué d'Unicredit.
Ce plan devrait être "mis en place dans les trois prochaines années (2011-2013) dans le respect de l'esprit et des règles de la convention collective des banques", a ajouté la banque.
Les syndicats Fabi, Uilca et Fisac CGIL ont confirmé que la banque avait donné ce chiffre aux syndicats.
Cette "annonce choc n'aide pas à améliorer le climat difficile" sur le plan social au sein du groupe, a estimé l'Uilca tandis que le syndicat Fabi a promis "une dure confrontation" à UniCredit lorsque les négociations démarreront en septembre.
Réagissant à cette annonce des syndicats, le ministre du Travail Maurizio Sacconi, a appelé de son côté UniCredit à ne pas prendre de décision "unilatérale" et à négocier.
UniCredit emploie environ 60.000 personnes en Italie et 161.000 dans le monde. Depuis fin 2008 et le début de la crise financière, le groupe a réduit ses effectifs d'environ 13.000 personnes à travers le monde.
Baptisé "One4C" (un pour le client), le plan de réorganisation d'UniCredit en Italie passe par la fusion des différentes banques contrôlées par le groupe dans le pays afin de se rapprocher des clients, de rationaliser la structure et de faire des économies.
Cette réorganisation doit entrer en vigueur le 1er novembre. Elle devrait permettre des économies de l'ordre de 300 millions d'euros.
L'adoption de ce plan avait suscité des tensions entre la direction du groupe et les fondations bancaires actionnaires qui craignaient de perdre leur influence au profit des hauts dirigeants du groupe.
Après avoir mis la pression sur le directeur général Alessandro Profumo, les actionnaires ont réussi à obtenir la nomination d'un responsable de la banque pour l'Italie.