par Marcus E. Howard
NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en baisse d'environ 2% vendredi, affectée par le nouvel accès de faiblesse des cours du brut et par l'expiration de toutes les options et de tous les futures sur indices et sur actions, concomitance mieux connue sous le nom des "quatre sorcières".
L'indice Dow Jones a cédé 2,10%, soit 367,29 points, à 17.128,55. Le S&P-500, plus large, a perdu 36,34 points, soit 1,78%, à 2.005,55. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 79,47 points (-1,59%) à 4.923,08.
Sur l'ensemble de la semaine, le Dow s'est replié de 0,8%, le S&P de 0,3% et le Nasdaq de 0,2%, les trois indices accusant leur deuxième baisse hebdomadaire d'affilée.
Les trois indices ont effacé les gains accumulés dans l'anticipation de la première hausse des taux d'intérêt, intervenue mercredi, de la Réserve fédérale américaine en près de dix ans.
"(Cette rechute) est difficile à expliquer sur la seule base du flux d'actualités. C'est peut-être une forme de volatilité après la décision de la Fed (...)", a estimé David Lefkowitz, chargé de la stratégie chez UBS Wealth Management.
Cette volatilité a certainement été accentuée par les "quatre sorcières", notent des intervenants, qui estiment que le bas niveau des cours du brut, en baisse pour la troisième semaine d'affilée et un Brent non loin d'un creux de quelque 11 ans, reste le principal point de préoccupation des investisseurs.
La chute de l'or noir, qui souffre du déséquilibre persistant entre une offre abondante et une demande atone, est vue par certains comme le symptôme d'une conjoncture mondiale déprimée.
"A mon avis, le marché actions est avant tout sensible au pétrole", juge Randy Frederick, directeur du courtage et des dérivés chez Charles Schwab.
COTE VERS LE BAS
L'indice S&P des valeurs financières (-2,51%) a accusé le repli sectoriel le plus prononcé, avec notamment un recul de 3,9% à 175,49 dollars de l'action Goldman Sachs, deuxième plus forte baisse du Dow Jones.
Le titre Boeing (N:BA) (-4,11% à 139,58 dollars) a subi le recul le plus marqué de l'indice vedette de Wall Street, la valeur ayant pâti d'un abaissement de recommandation de Wells Fargo.
Tous les indices sectoriels du S&P 500 ont terminé dans le rouge, la moins mauvaise performance étant à mettre à l'actif de celui regroupant les "utilities" (-1,26%).
Celui des valeurs liées aux matières premières (-1,31%) a également fait mieux que la cote, peut-être porté par le repli du dollar face à un panier de devises internationales (-0,56%).
Selon des courtiers, le recul du billet vert s'explique par le sentiment que la Banque du Japon pourrait ne pas assouplir sa politique monétaire autant que prévu.
Sur le marché obligataire, le prix des emprunts du Trésor à 10 ans a finalement augmenté de quelque 0,3% à l'issue d'une séance volatile.
Au total, 11,85 milliards d'actions ont été échangées vendredi contre une moyenne de 7,24 milliards sur les 20 dernières séances, selon des données Thomson Reuters.
(Benoit Van Overstraeten pour le service français)