Le gouvernement met la dernière main à un plan de développement du transport ferroviaire de marchandises, mais les arbitrages se poursuivent sur le montant et la date de son annonce, selon des sources proches du dossier interrogées mardi par l'AFP.
Selon le Figaro, le gouvernement devrait annoncer dès mercredi un plan de 5 milliards d'euros consacrés au développement du fret ferroviaire, afin de favoriser le report du transport de marchandises des camions vers les trains.
Interrogés par l'AFP, ni le ministère de l'Ecologie, dont dépendent les transports, ni la SNCF n'ont souhaité commenter ces informations.
Ce vaste programme devrait être financé par le grand emprunt national annoncé au printemps par Nicolas Sarkozy, précise le quotidien. Certaines sources citées par le journal n'excluaient pas que l'enveloppe soit finalement de 7 milliards d'euros.
Des sources proches du dossier ont confirmé à l'AFP qu'une annonce pourrait intervenir "dans les 24 ou 48 heures", mercredi ou jeudi. Les arbitrages entre le ministère de l'Ecologie et l'Elysée se poursuivaient cependant mardi, en concertation avec la SNCF.
Ce grand plan, qui se situe dans le droit fil du Grenelle de l'environnement, devrait être baptisé Fret d'avenir, ajoute Le Figaro. D'après le quotidien, il n'a pas pour vocation de combler les déficits (600 millions d'euros pour cette année) que la SNCF accumule dans le transport de marchandises.
Selon Le Figaro, le plan gouvernemental servirait à financer quatre projets: les autoroutes ferroviaires, les TGV de transport de marchandises, l'alliance du train et des cargos et la création d'entreprises locales de fret.
La SNCF s'apprête de son côté à dévoiler ses projets de réorganisation pour le fret lors du comité central d'entreprise et du conseil d'administration les 22 et 23 septembre.
Est notamment envisagé l'abandon de 50 à 70% du trafic du wagon isolé (transport de marchandises d'un client sur une partie d'un train et non sur le convoi entier). Cette formule, qui concurrence directement les camions, ne représente que 6% du chiffre d'affaires du groupe mais 65% de ses pertes.
La SNCF planche aussi sur la création de filiales pour certains trafics (sans statut de cheminot pour leur personnel), un projet très contesté par les syndicats.
Les syndicats redoutent que cette réorganisation se traduise par 4 à 6.000 suppressions de postes dans le fret sur un effectif d'environ 14.000.