La Commission européenne rendra sa décision le 1er février sur la fusion entre NYSE Euronext et Deutsche Börse pour former le premier opérateur boursier mondial, un rapprochement qui pose des problèmes de concurrence et pourrait être interdit.
"Je peux vous confirmer que la décision sera rendue le 1er février", a affirmé mercredi Joaquin Almunia, le vice-président de la Commission en charge de la concurrence, lors d'une conférence de presse.
Ce projet de fusion semble compromis car la Commission, qui fait office de gendarme de la concurrence en Europe, l'a jugé récemment "inacceptable en l'état", selon un document en interne.
Bruxelles s'inquiète de la puissance du futur groupe, qui dominerait notamment 90% du marché des produits dérivés en Europe et a demandé à plusieurs reprises des concessions aux deux groupes.
Selon des informations de presse, M. Almunia a recommandé mardi de désapprouver la fusion mais son confrère au Marché intérieur, le Français Michel Barnier, a demandé plus de temps pour étudier la recommandation, laissant l'espoir aux opérateurs boursiers d'un soutien à leur projet au sein de la Commission.
La Commission a un droit de regard sur les rapprochements entre entreprises depuis 1990, mais elle n'utilise que rarement l'arme ultime qu'est le veto.
Des centaines de rapprochements sont examinés chaque année à Bruxelles et la dernière interdiction remonte à début 2011: il s'agissait du rapprochement des deux premières compagnies aériennes grecques, Olympic Air et Aegean Airlines.