Les immatriculations de voitures neuves en France ont bondi de 8,9% au premier trimestre, profitant des derniers effets de la prime à la casse, mais les nouvelles commandes ont commencé à fléchir en mars, a indiqué vendredi le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).
"Nous avons globalement mieux fait que prévu sur ce premier trimestre", s'est félicité le président du CCFA Patrick Blain lors d'une conférence de presse.
Sur le seul mois de mars, les immatriculations de voitures neuves ont progressé de 6,1% en données brutes.
Les constructeurs automobiles français ont connu sur ce mois des trajectoires très différentes. PSA Peugeot Citroën a enregistré un bond de 13,5% de ses immatriculations, tiré surtout par sa marque Citroën, tandis que celles du groupe Renault ont reculé de 12,4% à cause de difficultés d'approvisionnement sur des modèles de sa marque à bas coûts Dacia.
Sur le premier trimestre, les immatriculations ont encore bénéficié du coup de pouce de la prime à la casse. Fixée au départ à 1.000 euros puis réduite progressivement à 500 euros en juillet dernier, cette prime a pris fin le 31 décembre, mais les constructeurs avaient jusqu'à fin mars pour livrer les véhicules commandés.
Le marché a aussi profité de "la bonne tenue des commandes" en janvier et en février, a souligné M. Blain, mais elles ont commencé à faiblir en mars.
Les immatriculations de voitures neuves devraient en revanche reculer de 8% cette année, selon le CCFA, qui se montre légèrement plus optimiste après un bon premier trimestre encore tiré par les effets de la prime à la casse.
"On semble s'acheminer plutôt vers -8%", a indiqué Patrick Blain. Les constructeurs tablaient jusqu'alors sur un repli plus accentué du marché, de 10% sur l'année.