Le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) va supprimer 434 emplois en France, qui s'ajouteront aux quelque 750 déjà annoncés en début d'année, a indiqué le groupe, confirmant une information parue dans Les Echos.
Sur les 5.000 salariés du groupe en France, le groupe va supprimer 356 postes chez les visiteurs médicaux, et 146 au siège de Marly-le-Roi (Yvelines), soit 502 postes, mais ces suppressions ne toucheront au total que 434 salariés, compte tenu de postes déjà actuellement vacants.
Selon le délégué syndical central CFDT, Didier Garnier, "il y aura des départs contraints", les départs volontaires et les mesures d'âge ne pouvant suffire, compte tenu des suppressions d'emplois déjà opérées.
GSK avait annoncé en février près de 850 suppressions d'emplois en France d'ici 2011-2012, pour l'essentiel sur son site d'Evreux (Eure), un nombre réduit d'une centaine lors des négociations sur le plan social.
Dans un communiqué, la direction a justifié les nouvelles suppressions d'emplois, annoncées aux représentants du personnel lundi et mardi, par la nécessité d'instaurer "un modèle d'organisation davantage centré sur les besoins médicaux et les nouvelles exigences de GSK en matière de communication scientifique".
Ainsi, "la nouvelle configuration du portefeuille de produits exige" des visiteurs médicaux moins nombreux mais toujours plus qualifiés, ajoute le communiqué.
"A nous de nous battre pour garder le maximum d'emplois et négocier au mieux les mesures d'accompagnement", a commenté M. Garnier à l'AFP. La réorganisation devrait être effective en mai prochain, a-t-il précisé.
GSK, selon la direction, "sera particulièrement vigilant quant au devenir professionnel des salariés concernés par ces réductions d'emplois et mettra en oeuvre toute mesure leur permettant de rester sur une trajectoire d'emploi attractive et pérenne".
Le groupe est un des principaux fournisseurs mondiaux de vaccins contre le virus de la grippe H1N1. Cet été, il avait déjà des commandes gouvernementales pour 195 millions de doses dans le monde.
Il avait rappelé en juillet 160 salariés licenciés de l'usine d'Evreux pour faire face à une forte hausse des commandes d'un médicament destiné à lutter contre la grippe H1N1. Leur contrat doit être prolongé jusqu'au début 2010.