Le produit intérieur brut (PIB) de la France devrait avoir baissé de 0,4% au deuxième trimestre 2009, selon une troisième estimation publiée mercredi par la Banque de France (BdF), qui tablait initialement sur un recul de 0,5% sur cette période.
"Les prévisions d’activité et de demande à court terme apparaissent un peu moins défavorables mais demeurent négatives dans l’ensemble", note la BdF dans son enquête mensuelle de conjoncture industrie et services.
L'Institut national de la statistique (Insee) table de son côté sur un recul du PIB de 0,6% au deuxième trimestre et de 0,2% au troisième, avant une stabilisation au dernier trimestre. La chute avait été de 1,2% au premier trimestre.
Au total, l'année 2009 se solderait par une chute de 3,0% du PIB, le repli de l'activité le plus marqué depuis 1949, selon les prévisions de l'Insee, identiques à celles du gouvernement.
L'indicateur du climat des affaires dans l'industrie, publié conjointement par la Banque de France, s'est établi en juin à 84 points, contre 81 en mai.
Selon les chefs d’entreprise interrogés par la Banque, l’activité industrielle ressort à nouveau en baisse en juin et diminue dans tous les secteurs sauf dans l’automobile.
Le taux d’utilisation des capacités de production a peu varié par rapport au mois de mai et se situe toujours "à un niveau très bas", tandis que les carnets de commandes se redressent mais sont encore jugés "insuffisants", note la BdF.
Quant aux stocks de produits finis, ils se maintiennent à un niveau légèrement supérieur à la normale.
Les chefs d'entreprise anticipent une stabilisation de l'activité industrielle.
Selon eux, elle devrait "se stabiliser dans les prochains mois, compte tenu notamment d’une orientation à la hausse de l’automobile, des biens de consommation et de l’agro-alimentaire", explique la BdF dans sa note.
Dans les services, l’indicateur du climat des affaires s’est établi à 78 en juin après 77 en mai.
"L’activité est en baisse, du fait notamment d’un recul des services aux entreprises plus marqué que le mois précédent", note la Banque.