par Noel Randewich
NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse de plus de 1% vendredi, dans la foulée de chiffres de l'emploi pour le mois d'avril suggérant une vigueur retrouvée de l'économie américaine après une premier trimestre poussif.
L'indice Dow Jones a gagné 1,49%, soit 267,05 points, à 18.191,11. Le S&P-500, plus large, a pris 28,10 points, soit 1,35%, à 2.116,10. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 58,00points (+1,17%) à 5.003,55.
Sur l'ensemble de la semaine, le Dow a pris 0,9%, le S&P 500 0,4% tandis que le Nasdaq est resté inchangé.
Les créations d'emploi aux Etats-Unis ont rebondi en avril, à 223.000, et le taux de chômage a atteint son plus bas niveau depuis près de sept ans, à 5,4%.
Mais comme le chiffre de mars, qui avait déjà été jugé mitigé lors de sa publication, a été révisé à la baisse, à 85.000, les économistes pensent que les données d'avril ne suffisent pas, à elles seules, d'inciter la Réserve fédérale à accélérer son calendrier d'une première hausse des taux depuis 2006.
Les plus grandes banques de Wall Street pensent que la Réserve fédérale américaine commencera à relever ses taux d'intérêt en septembre et qu'elle le fera à deux reprises d'ici la fin de l'année, montre une enquête publiée dans la journée par Reuters.
Le bas niveau des taux d'intérêt, maintenus à juste au-dessus de zéro depuis décembre 2008, est le principal moteur de Wall Street depuis quelques années -- le S&P 500 a pris 68% depuis fin décembre 2011 -- ce qui amène régulièrement les intervenants de marché à se demander comment la place boursière va réagir à un premier tour de vis monétaire en près de dix ans.
Et ce surtout après que Janet Yellen, présidente de la Fed, a mis en garde il y a quelques jours contre le niveau élevé de valorisation des marchés actions.
FORTE HAUSSE DU TITRE VISA
"A ce stade, les intervenants de marché tablent sur une première hausse en décembre tandis que la Fed semble tout faire pour que l'on anticipe septembre, mais il est probable que ce soit la Fed qui se rapproche de la position des acteurs de marché et non l'inverse", a déclaré Aaron Kohli, spécialiste taux chez BNP Paribas (PARIS:BNPP).
Du côté des valeurs, l'action Microsoft (NASDAQ:MSFT) a gagné 2,25% à 47,75 dollars après que Reuters a rapporté que l'éditeur de logiciels n'envisageait pas, à ce stade, d'offre sur Salesforce.com, dont le titre a reculé de 2,84%.
L'action Visa a pris 4,34% à 69,47 dollars après une information Bloomberg disant que le premier émetteur mondial de cartes de paiement avait engagé des discussions préliminaires portant sur le rachat de son ancienne filiale Visa Europe, une opération pouvant représenter jusqu'à 20 milliards de dollars.
Le titre AOL a bondi de 10,2% à 43,42 dans la foulée de la publication par le portail internet d'une hausse supérieure aux attentes de son chiffre d'affaires trimestriel.
(Benoit Van Overstraeten pour le service français)