La Bourse de Paris a terminé en légère hausse mardi, prenant 0,18%, après avoir bondi la veille, dans un marché peu entreprenant mais qui a tenu bon après de mauvais indicateurs économiques en Europe et aux Etats-Unis.
Le CAC 40 a gagné 5,54 points à 3.159,74 points, dans un volume d'échanges très faible de 2,342 milliards d'euros. Lundi, l'indice vedette avait bondi de 2,16%.
Parmi les autres places boursières européennes, Londres a pris 2,70% mais Francfort a perdu 0,46% mais et l'Eurostoxx 50 0,01%.
Le marché parisien, qui a ouvert en hausse puis a faibli en raison de statistiques économiques décevantes des deux côtés de l'Atlantique venant alimenter les craintes sur la croissance, est repassé dans le vert en toute fin de journée.
"Les volumes restent très faibles, ce qui nuit à toute interprétation du marché", prévient Dov Adjedj, vendeur d'actions chez Aurel BGC, cette faible activité étant le signe que "les investisseurs sont attentistes et sceptiques".
Plusieurs indicateurs économiques sont venus entretenir cette méfiance, dont la chute du moral des ménages américains en août qui est retombé à son niveau le plus bas depuis avril 2009.
Pour Rob Carnell, économiste chez ING, "ce n'est pas une bonne publication, et à contre-courant de l'optimisme des marchés de ces derniers jours, mais peut-être pas aussi mauvaise que cela".
Il insiste sur le fait que les intentions d'achat d'automobiles et d'appareils de grande consommation semblent positives sur les six prochains mois.
De leur côté, les prix des logements aux Etats-Unis ont continué de baisser en juin, selon l'enquête Case-Shiller publiée mardi par Standard and Poor's, confirmant la morosité du secteur.
Les investisseurs attendaient désormais mardi soir la publication des minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) quelques jours après le discours de son président Ben Bernanke.
"On ne s'attend pas des effets d'annonces. Le dernier discours de Bernanke prouve qu'il ne veut pas se voir dicter ses actes par les marchés", juge Dov Adjedj.
En zone euro, l'indice de confiance des chefs d'entreprises et des consommateurs a lui dégringolé en août à son plus bas niveau depuis un an et demi, enregistrant un sixième repli mensuel consécutif.
Signe de l'hésitation du marché, les valeurs bancaires ont fini en ordre dispersé, à l'image de BNP Paribas (+0,99% à 34,74 euros) et Société Générale (-0,20% à 22,06 euros).
Selon le Financial Times, en se référant à une lettre du régulateur des pratiques comptables IASB, des banques et assureurs européens, en particulier BNP Paribas et CNP Assurances (-0,16% à 12,31 euros), ont sous-estimé la décote nécessaire dans leurs comptes sur la dette grecque.
ArcelorMittal a pris 1,81% à 14,61 euros. Macarthur Coal a finalement recommandé d'accepter l'offre de reprise de l'européen et de l'américain Peabody Energy, qui ont choisi de relever leur prix pour parvenir à mettre la main sur le producteur australien de charbon.
Plusieurs poids lourds du CAC 40 doivent publier leurs résultats après la clôture mardi ou mercredi matin. L’Oréal a perdu 1,82% à 77,01 euros tandis que Vinci a pris 0,41% à 35,54 euros et Bouygues 1,52% à 23,09 euros, ce dernier ayant repoussé la publication de ses comptes de mardi soir à mercredi 07H00 en raison d'une opération financière.
Hors CAC 40, Ipsen a bondi (+7,88% à 23,89 euros) après avoir relevé son objectif de ventes annuelles qui devraient toujours être soutenues par une croissance "proche de 8%" de la médecine de spécialité.
Generale de Santé a perdu 1,36% à 10,14 euros après que cinq personnes sont décédées en juillet dans un de ses hôpitaux privés, Jacques-Cartier, à Massy (Essonne). Ces décès, bien que le germe de la Klebsiella pneumoniae a été identifié dans cet établissement, ne sont pas liés à cette bactérie.
Eurofins a progressé (+3,90% à 56,21 euros) alors que la société franco-allemande a presque doublé son bénéfice net au deuxième trimestre.