Les dépenses de consommation des ménages français en produits manufacturés ont rebondi de 1,4% en juin, après une légère baisse le mois précédent, en données corrigées des variations saisonnières, a annoncé l'Insee mercredi.
Sur l'ensemble du deuxième trimestre, ces dépenses progressent de 0,7%, soutenues "principalement par la consommation en automobile", après +0,2% au premier trimestre, précise l'Institut national de la Statistique.
En juin, les achats d'automobiles stagnent toutefois (-0,2% après +2,5% en mai), mais ils progressent de 5,8% sur le deuxième trimestre (après +3,6% au premier).
Après deux mois de hausse, la consommation des ménages français avait légèrement baissé en mai (-0,2%), sauvée par les achats automobiles et la prime à la casse gouvernementale. Sur les douze derniers mois, elle affiche une hausse de 1,2%.
La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, s'est réjouie dans un communiqué de cette "évolution favorable" au deuxième trimestre 2009, bien meilleure que prévu, selon elle, et qui "confirme une nouvelle fois la bonne résistance de la consommation française à ce stade".
Mme Lagarde estime que ce rebond "conforte aussi l'analyse de la situation par le gouvernement qui considère que les mesures de relance doivent porter en priorité sur l'investissement des entreprises pour préserver l'emploi". Elle rappelle néanmoins que "la dégradation de l'emploi devrait se poursuivre pendant plusieurs trimestres".
Globalement, la consommation en biens durables progresse de nouveau en juin (+1,3% après +0,7% en mai), portée notamment par les dépenses en biens d'équipement qui "se redressent" (+3,0% après -0,8%), note l'Insee.
Les dépenses de consommation en textile-cuir remontent également en juin (+3,6 % après -1,4% le mois précédent). Les soldes d'été ont commencé la dernière semaine de juin dans la quasi-totalité des départements français.
La consommation des ménages est le traditionnel moteur de la croissance française, qui devrait malgré tout s'effondrer cette année sous l'impact de la crise économique et financière.
Le gouvernement, comme la plupart des économistes, table sur une chute du