La Grèce examine l'éventualité d'émettre plus de bons de Trésor à court terme en août pour faire face à ses besoins financiers, dont une obligation de 3,2 milliards d'euro de la BCE arrivant à échéance le 20 août, a-t-on appris mercredi du ministère des Finances.
"On examine l'éventualité d'émettre des bons de Trésor de 6 milliards d'euros", a indiqué à l'AFP cette source, confirmant un article publié mercredi par le quotidien grec Kathimerini, citant comme source l'agence grecque de gestion de la dette publique (PDMA).
Interrogé par l'AFP sur ce sujet, la PDMA n'a ni confirmé ni démenti cette information, indiquant qu'un communiqué sera publié "prochainement".
Privée d'accès aux marchés pour son financement à moyen et à long terme depuis 2010, la Grèce n'émet plus que des bonds de Trésor à trois ou à six mois chaque mois d'environ 3,7 milliards d'euros.
Mardi, le vice-ministre des Finances, le conservateur Christos Staïkouras a indiqué que les réserves financières de la Grèce étaient "proches de zéro" et rappelé que l'économie se trouvait "dans une situation critique".
En raison des retards pris dans l'application des réformes, réclamées par les créanciers UE et FMI, le versement de la tranche du prêt prévu en juillet n'a pas eu lieu et le pays se trouve à court d'argent.
Les experts de la troïka en visite à Athènes depuis la semaine dernière pressent le gouvernement grec de coalition droite-gauche, dirigé par le Premier ministre conservateur Antonis Samaras, de procéder à de nouvelles mesures de rigueur de 11,5 milliards d'euros pour 2013 et 2014 pour rattraper les retards.
La finalisation de ces mesures sont une condition préalable pour débloquer un versement de 31,5 milliards d'euros dans le cadre du plan de sauvetage UE-FMI (Union européenne - Fonds monétaire international).
Une réunion sur ce sujet est prévue mercredi soir entre M. Samaras et les chefs socialiste du Pasok, Evangélos Vénizélos, et de la Gauche démocratique Dimar, Fotis Kouvelis, qui participent à la coalition et qui ont laissé entendre qu'ils n'étaient pas d'accord pour de nouvelles coupes dans les salaires et les retraites.