👀 A surveiller : Les actions les PLUS sous-évaluées à acheter maintenantVoir actions sous-évaluées

L'automobile soutient encore la consommation des ménages en février

Publié le 29/03/2011 09:25

La consommation des ménages a rebondi en février, soutenue par les soldes et les derniers effets de la prime à la casse, mais ce sursaut devrait n'être que de courte durée, estiment les économistes, qui anticipent une baisse du pouvoir d'achat au cours des prochains mois.

Les dépenses de consommation des ménages français en produits manufacturés ont augmenté de 0,9% en février, après une baisse de 0,3% en janvier (-0,5% annoncé initialement), a indiqué mardi l'Institut national de la statistique.

Cette remontée s'explique par un rebond dans les achats de biens durables en février, qui repartent à la hausse de 1,0%, après un repli en janvier (-1,7%).

La hausse est particulièrement notable pour les achats d'automobiles (+1,0% après -6,4%). "Leur maintien à un haut niveau s'explique par l'effet retardé des nombreuses commandes de fin d'année dernière pour bénéficier de la prime à la casse avant la fin du dispositif", explique l'Insee.

"L’expiration de l’incitation gouvernementale à l’achat de véhicules neufs en décembre s’est traduite par une envolée des commandes en fin d’année", relève aussi Alexander Law, chez Xerfi.

"La bonne tenue de la consommation en automobiles en ce début d’année traduit la livraison effective des voitures et leur paiement par les consommateurs", poursuit-il.

Mais pour les prochains mois, l'analyste s'attend à "une baisse de régime".

"Le ressort est désormais cassé et l’euphorie du secteur automobile des deux dernières années ne sera pas renouvelée", renchérit Marc Touati, chez Assya Compagnie Financière.

Autre soutien à la consommation en février: les achats de textile-cuir. Après avoir baissé en janvier (-1,8%), ils ont fortement rebondi le mois dernier, de 4,2%. Cette hausse est en partie imputable à un effet calendaire, les soldes ayant plus porté que d'habitude sur le mois de février, explique l'Insee.

Cela "explique que le mois de janvier ait été si médiocre et février si bon", relève Alexander Law.

Pour la suite, "il faut donc se préparer à une correction baissière en mars", anticipe Marc Touati.

Les dépenses en équipement du logement sont toujours en augmentation: +0,9% après +2,5% en janvier.

Les dépenses de consommation en autres produits manufacturés sont en revanche en légère baisse (-0,3%).

Pour les économistes, ce rebond en février de la consommation, traditionnel moteur de la croissance française, ne devrait pas tenir bien longtemps.

"Le chômage demeure à haut niveau et l’inflation augmente aujourd’hui plus vite que les revenus, alimentant à la fois une érosion du pouvoir d’achat et l’inquiétude des ménages", souligne ainsi Alexander Law.

La crainte de l'inflation a d'ailleurs miné le moral des ménages en mars, selon la dernière enquête de l'Insee.

Les Français "n’ont plus la +fièvre acheteuse+ et devraient dorénavant limiter leurs achats", estime Marc Touati. "Et ce d’autant que l’augmentation des prix de denrées alimentaires et des tarifs énergétiques va réduire mécaniquement leur pouvoir d’achat", ajoute-t-il.

Autre motif d'inquiétude, selon l'économiste: l'instabilité internationale, qui pourrait "réduire l'appétence des Français pour la dépense".

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés