Un responsable du Fonds monétaire international a prévenu mercredi que si l'institution n'était pas associée au plan de sauvetage pour la Grèce, l'ensemble de l'édifice s'effondrerait faute de soutien des créanciers privés.
"Nous jouons un rôle de catalyseur. Si nous sommes là, à la fois le secteur public et le secteur privé se joindront pour soutenir un pays", a indiqué un responsable du FMI, parlant à la presse à Washington sous condition de l'anonymat.
"Si nous ne sommes pas là, très probablement ce soutien ne viendra pas", a-t-il ajouté.
Les ministres des Finances de la zone euro sont convenus mardi de soutenir un nouveau plan d'aide pour la Grèce financé à hauteur de 130 milliards d'euros par le secteur public.
La part exacte du FMI dans cette somme reste à discuter mais, selon le ministre des Finances allemand Wolfgang Schaüble, le Fonds devrait engager au maximum 13 milliards d'euros supplémentaires pour Athènes, s'ajoutant aux quelque 10 milliards qui restent à verser du prêt accordé en mai 2010.
Mais tous ces montants ne seront débloqués que si les créanciers acceptent de mener à bien l'effacement de dette qu'ils ont négocié avec Athènes, a rappelé le responsable du FMI.
"Je peux vous dire, puisque j'étais dans la pièce, que le secteur privé a constamment indiqué lors de ces discussions avec la Grèce qu'il voit comme un aspect essentiel, pour donner de la crédibilité à l'ensemble des financements et à sa contribution pour la Grèce, que le Fonds soit présent comme co-financier", a-t-il souligné.
Interrogé sur la probabilité que l'ensemble des créanciers privés approuvent le plan, il a dit qu'il ne pouvait pas prendre de pari sur le sujet.
"Tout cela est pure conjecture, la réalité est que c'est un accord complexe", a-t-il déclaré. "Bien sûr il y a des risques énormes dans la mise en oeuvre dans les tout prochains jours. Et il faut être réaliste, ce n'est pas encore gagné".