Dernières heures ! Économisez jusqu'à -50% sur InvestingProPROFITER DES SOLDES

Le gouvernement prévoit une récession historique, avant un timide rebond en 2010

Publié le 01/01/2001 01:00
Mis à jour le 08/06/2009 15:40

Le gouvernement a reconnu lundi que la France subirait cette année une récession historique marquée par un recul du PIB de 3,0% et qu'elle n'en sortirait que lentement, avec une croissance de seulement 0,5% en 2010 et un chômage persistant.

Les prévisions officielles faisaient jusque-là état d'une chute du produit intérieur brut de 1,5% cette année et d'une reprise graduelle en 2010 (+1%).

La ministre de l'Economie Christine Lagarde avait toutefois préparé le terrain en évoquant dernièrement une chute du PIB "autour de 3,0%" en 2009.

Avec ces nouveaux chiffres qu'elle va transmettre à la Commission européenne, la France reconnaît qu'elle connaîtra cette année une récession d'une ampleur sans précédent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, en raison de la crise internationale.

Jusqu'à maintenant, le plus fort recul du PIB enregistré datait de 1975, après le premier choc pétrolier, et n'avait été "que" de 1,0%.

Cette contraction inédite résulte notamment de "la prise en compte mécanique" du premier trimestre 2009 qui s'est révélé "plus dégradé que prévu" avec un PIB en baisse de 1,2%, a expliqué à l'AFP un membre de l'entourage de Christine Lagarde.

La phase d'"ajustement brutal" de ces derniers mois laisse toutefois peu à peu place à "une période de stabilisation", a estimé cette source, avec notamment un redressement du climat des affaires.

"Les informations disponibles à ce stade pour le deuxième trimestre permettent raisonnablement de tabler sur un repli du PIB plus contenu qu’au 1er trimestre", a précisé Bercy dans un document de "cadrage économique" mis en ligne lundi.

Espérant récolter les fruits de son plan de relance et de l'action des banques centrales pour desserrer le crédit, le gouvernement mise sur un redémarrage timide en 2010 avec un PIB en hausse de 0,5%, selon ce document.

"Les effets de la crise ne devraient pas se dissiper rapidement", avertit toutefois le ministère.

La consommation des ménages, traditionnel moteur de la croissance française, "ne devrait pas décrocher" au cours des prochains mois, mais l'investissement des entreprises devrait rester "le maillon faible" de la demande et s'effondrer de 9,4% cette année.

L’inflation devrait, elle, rester "très contenue" en 2009, à +0,4% en moyenne annuelle, avant de rebondir en 2010 (à +1,2%).

Mais l'emploi devrait continuer à se dégrader "encore pendant plusieurs trimestres", prévient le gouvernement, alors que le taux de chômage a déjà atteint au premier trimestre 8,7% de la population active en métropole.

Au final, le gouvernement juge que la vitesse de sortie de crise de la France "est comparable" à celle de ses partenaires, notamment allemands et américains.

Dans le document mis en ligne lundi, le ministère ne fournit pas de nouvelles prévisions de déficit. En se fondant sur une baisse du PIB de 1,5% cette année, le gouvernement avait estimé que le déficit public (Etat, collectivités locales, sécurité sociale) atteindrait 5,6% du PIB.

"Les nouvelles prévisions de déficit sont en cours d'élaboration" et seront rendues publiques par le ministre du Budget, Eric Woerth, lors du débat d'orientation des finances publiques à la fin du mois devant le Parlement, a précisé la source au ministère.

Une baisse du PIB de 1 point se traduit par une aggravation du déficit d'environ 0,5 point, selon M. Woerth. Avec une récession de 3%, le déficit public devrait donc avoisiner les 6% fin 2009.

Christine Lagarde a récemment déclaré que ce chiffre ne lui paraissait "pas faux, mais pas juste non plus".

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés