Les prix du pétrole sont fortement montés jeudi à New York, le baril de référence bondissant à plus de 67 dollars, porté par la hausse de Wall Street, de meilleures ventes de logements aux Etats-Unis et la nette progression des prix de l'essence.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre a terminé à 67,16 dollars, progressant de 1,76 dollar par rapport à son cours de clôture de mercredi.
A Londres en revanche, sur l'InterContinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a gagné 2,04 dollars à 69,25 dollars.
"Le marché a été dopé par des statistiques sur les reventes de logements aux Etats-Unis meilleures qu'attendu", a expliqué Bart Melek, de BMO Capital Markets.
Ce signe d'une certaine stabilisation du marché immobilier, scruté par des investisseurs à l'affût d'améliorations sur ce secteur au coeur de la crise, portait par ailleurs les places boursières. Ainsi à New York, l'indice vedette Dow Jones gagnait plus de 2%, franchissant largement le seuil des 9.000 points pour la première fois depuis janvier.
"On a eu de bons indicateurs économiques dernièrement, ce qui signifie qu'il est probable que la demande s'améliore", a estimé M. Melek.
Le baril de brut a par ailleurs profité de la forte hausse des prix de l'essence jeudi.
"L'essence s'est reprise car il y a eu un ralentissement dans les cadences des raffineries, ce qui signifie que l'offre va baisser", a signalé Bart Melek.
La hausse des réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis, distillats et essence, mise en évidence par les rapports hebdomadaires du département à l'Energie, pesait sur les prix dernièrement.
Le dernier en date avait fait état mercredi d'une hausse des réserves de produits raffinés (+1,2 million de barils pour les distillats, +800.000 barils pour l'essence). Les stocks de distillats ont ainsi atteint de nouveaux plus hauts en 24 ans, ceux d'essence s'approchant de leurs niveaux les plus élevés en 10 ans.
La hausse des places boursières, permise par la publication de résultats meilleurs que prévu des entreprises américaines, avait en revanche apporté un soutien au marché du pétrole ces derniers temps.
"Il y a des commentaires plus constructifs de la part de certaines sociétés, notamment (le fabricant d'engins de chantier) Caterpillar. Etant donné sa position internationale dans le secteur de la construction, cela peut être vu comme un bon reflet de la stabilisation de l'économie mondiale", a estimé M. Lipow.