Investing.com – Alors que la paire EUR/USD vient de marquer de nouveaux creux annuels sous le seuil de 1.05, les analystes de Nomura pensent que la chute pourrait encore aller bien plus bas.
Ils ont en effet estimé qu’une chute de l'EUR/USD vers 1,02 et vers la parité est très possible tant que les prix du pétrole ne s'effondrent pas.
Les analystes ont par ailleurs souligné que les taux américains suggèrent que l'EUR/USD devrait déjà se situer entre 1,01 et 1,03.
Dans le cas où le pétrole atteint 100 à 110 dollars le baril, il sera « très facile pour la zone euro de voir sa monnaie s'affaiblir parce qu'elle est importatrice d'énergie » a également ajouté la banque, qui estime que la tendance de la paire EUR/USD est désormais clairement baissière après une phase d’incertitude.
Les analystes de Citi aussi précisé que le principal risque qui pèse sur ces prévisions baissières est « que les données américaines commencent à être moins bonnes et que les rendements américains cessent de grimper. »
La banque Natixis (NYSE:99V33V1Z3=MSIL) a affiché un avis similaire, estimant que le pétrole cher profite aux États-Unis, mais pénalise l’Europe.
Ils ont en effet prévenu que « la nouvelle stratégie des pays de l'OPEP, avec leurs réductions de production, se traduira par des prix du pétrole assez élevés à long terme », et ont souligné qu’ « étant donné que les États-Unis sont un exportateur de pétrole et que la zone euro est un importateur de pétrole, un prix élevé du pétrole augmente le revenu réel des États-Unis et réduit le revenu réel de la zone euro ».
Plus précisément, les analystes de Natixis estiment que « pour chaque hausse de 10 dollars du prix du pétrole, les États-Unis s'enrichissent de 0,11 % en pourcentage du PIB américain et la zone euro s'appauvrit de 1,65 % en pourcentage du PIB de la zone euro ».