Les intentions d'embauche hors intérim ont légèrement augmenté (+1%) au deuxième trimestre, "pour la première fois depuis le retournement conjoncturel", une "hausse principalement due à la progression des embauches en CDD de moins d'un mois", a indiqué vendredi l'Acoss.
L'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss) fédère les Urssaf auprès desquelles les entreprises sont tenues de déclarer leurs salariés et de verser leurs cotisations sociales.
Les CDD de moins d'un mois ont progressé de 2,5% par rapport au premier trimestre et les CDD plus longs ont aussi légèrement augmenté de 1,1%,, après quatre trimestres de baisse, selon l'Acoss.
"En revanche, le nombre de contrats en CDI, après les fortes baisses des deux trimestres précédents (-12,4% et -10,7%) est encore en recul de 4,8%" par rapport au 1er trimestre 2009, ajoute l'agence.
De manière générale, les intentions d'embauche de plus d'un mois ont commencé à plonger en juillet 2008 mais la courbe semble amorcer un palier, et s'est redressée d'avril à juin dans les très petites entreprises (+2,4%).
Globalement, les intentions d'embauche sont néanmoins 8,2% inférieures à ce qu'elles étaient au 2ème trimestre 2008 (-22,2% pour les CDI).
L'Acoss affirme que plusieurs secteurs touchés par la crise ont montré "des signes de reprise" au 2ème trimestre, commes les transports et entreposage, les activités immobilières et activités juridiques, de conseil et d'ingéniérie.
Ce n'est cependant pas le cas de la plupart des secteurs de l'industrie tels que la métallurgie et la chimie.
"Dans le tertiaire, les intentions d'embauche longue continuent de chuter dans l'édition et l'audiovisuel, l'informatique, la photographie, la publicité, la traduction", selon l'Acoss.
Par régions, celles du sud, la Corse, le Nord-Pas-de-Calais et la Guyane résistent mieux.
La Haute-Normandie, la Picardie, l'Alsace, la Franche-Comté, la Bourgogne, Rhône-Alpes et les Pays de Loire sont en revanche plus sinistrées que la moyenne.
Il n'y a pratiquement jamais eu autant d'intentions d'embauche d'une durée inférieure à un mois (plus de 63% au 2ème trimestre, contre 41% en l'an 2000).