Les Bourses européennes et Wall Street ont vigoureusement progressé vendredi, plusieurs d'entre elles se hissant à des niveaux inédits depuis l'automne, en réaction à des statistiques de l'emploi moins mauvaises que prévu aux Etats-Unis.
A la Bourse de Paris, le CAC 40 a terminé au-dessus des 3.500 points pour la première fois depuis le 10 novembre 2008, progressant de 1,24%.
Wall Street a également fini en nette hausse: le Dow Jones s'est adjugé 1,23%, s'établissant à son plus haut niveau de clôture depuis le 4 novembre, et le Nasdaq 1,37%.
Le Footsie 100, l'indice des principales valeurs de la Bourse de Londres, s'est apprécié de 0,87% et a atteint en clôture son plus haut niveau depuis le 3 octobre. Le DAX de Francfort a grimpé de 1,66% et l'indice de la Bourse de Stockholm, l'OMX Stockholm, a gagné 2,09%.
Les chiffres mensuels sur l'emploi américain, "qui sont le principal facteur d'influence sur les Bourses", ont été "sensiblement meilleurs que prévu" et ont donc dopé les places européennes et américaine, a noté René Defossez, stratégiste chez Natixis.
Le taux de chômage s'est élevé aux Etats-Unis à 9,4% en juillet, contre 9,5% en juin et alors que les économistes tablaient sur un niveau de 9,6%.
Le département du Travail a également annoncé un net ralentissement des destructions d'emplois, à 247.000 contre 443.000 en juin, alors que les économistes tablaient sur 325.000 emplois détruits.
Les investisseurs ont l'impression que "le bout du tunnel n'est plus très loin", a ajouté M. Defossez.
"Les hausses des actions sont importantes mais pas exceptionnelles et on est encore loin des niveaux" antérieurs à la faillite de la banque américaine Lehman Brothers à la mi-septembre, qui avait précipité la crise financière, a-t-il nuancé. Ainsi, le CAC 40 reste inférieur de plus de 20% par rapport à son niveau de début septembre 2008.
René Defossez et d'autres analystes mettent cependant en garde contre une interprétation trop optimiste des données sur l'emploi américain.
"Le recul du taux de chômage doit être relativisé", a estimé Christian Parisot, stratégiste à la maison de courtage Aurel. "La baisse de 0,1 point ne s’explique pas par des créations d’emplois" mais par la sortie du marché de l'emploi de quelque 422.000 personnes, a-t-il ajouté.