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Les "Fabris" suspendent "momentanément" leur menace de faire sauter l'usine

Publié le 01/01/2001 01:00
PEUP
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RENA
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Les "Fabris", qui menaçaient de faire sauter leur usine à Châtellerault, ont décidé lundi de retirer temporairement leurs bouteilles de gaz, obtenant immédiatement un rendez-vous mercredi avec le ministre de l'Industrie Christian Estrosi.

Réunis en assemblée générale dans l'usine, lundi en milieu de journée, une centaine de salariés se sont prononcés à l'unanimité pour la suspension "momentanée" de leur menace de faire sauter l'usine, décidant de retirer les bouteilles de gaz installées dans l'usine depuis le début du mois de juillet.

"Aujourd'hui, il y a un blocage. Nous avons donc décidé de faire un gros effort en enlevant les bonbonnes pour montrer que nous ne sommes pas des voyous, montrer notre bonne volonté et pour faire bouger les choses", a indiqué à la presse Guy Eyermann, délégué CGT et secrétaire du CE.

"C'est un retrait momentané. Si, à l'issue de la réunion au ministère, il n'y a rien de concret concernant les primes, une demi-heure après, les bouteilles seront sur les toits", a-t-il précisé.

Le retrait des bouteilles de gaz était un préalable pour être reçus par Christian Estrosi qui avait prévenu qu'aucun rendez-vous n'était possible "sous la menace".

Moins de deux heures après l'annonce du retrait des bonbonnes, M. Estrosi a annoncé qu'il recevrait une délégation des salariés mercredi.

"Nous préparons cette rencontre et allons veiller à ce que personne ne soit laissé sur le bord du chemin", a souligné M. Estrosi, sans plus de précision quant aux pistes gouvernementales pour aider l'entreprise placée depuis la mi-juin en liquidation judiciaire.

"Mais il faut que les employés soient raisonnables", a-t-il ajouté.

Les 366 salariés de New Fabris, spécialisée dans la fabrication de pièces mécaniques pour l'automobile, réclament 30.000 euros d'indemnité par employé à leur principaux clients, Renault et Peugeot, sous peine de faire sauter l'usine au 31 juillet.

"Ce n'est pas une menace contre l'Etat mais contre les constructeurs. L'ultimatum reste valable en cas d'échec mercredi", a indiqué Dominique Duval, délégué FO, pour qui "le gouvernement peut faire pression sur les constructeurs. Mais je ne suis pas sûr qu'il le fasse".

"On pourrait être le mauvais exemple, rien obtenir et aller à la catastrophe", a commenté pour sa part Eric Poisson, délégué CFDT.

Les salariés se sont donné rendez-vous jeudi pour une AG, au lendemain du déplacement de la délégation, six personnes, à Paris.

"On nous écoute enfin!. Il faut que cette histoire se termine bien. Il est question de 366 salariés et autant de familles", lâche Christophe, 15 ans de maison, avant de retrouver ses camarades à la cantine.

Les bouteilles de gaz étaient installées dans trois endroits de l'usine. Après la médiatisation des menaces le 12 juillet, d'autres salariés avaient suivi l'exemple, chez l'équipementier en télécommunications Nortel à Châteaufort (Yvelines), et l'entreprise spécialisé dans les nacelles élévatrices JLG à Tonneins (Lot-et-Garonne).

Chez Nortel, les salariés ont vite abandonné la menace et récupéré la dizaine de bouteilles de gaz qu'ils avaient placées sur le site, tout en poursuivant leur grève.

Chez JLG, les salariés en grève depuis trois semaines, ont également rapidement levé leur menace, obtenant la tenue d'une réunion avec la direction.

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