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Les intérimaires, plus frappés et moins bien protégés face à la crise

Publié le 01/01/2001 01:00

Les intérimaires sont frappés de manière "historique" par la crise et en outre ils n'ont pas droit aux mesures de chômage partiel ou de reconversion (CRP, CTP), a souligné mardi le patronat du secteur.

Alors que patronat et syndicats feront le point mercredi avec l'Elysée et le nouveau ministre du Travail, Xavier Darcos, des mesures sociales face à la crise, la fédération patronale de l'intérim, le Prisme, a souligné le "décrochage historique" de l'emploi intérimaire, dont les salariés ont des durées d'indemnisation chômage souvent plus courtes.

Un nombre record de Français, surtout des jeunes, des hommes et des ouvriers, travaillaient en intérim au printemps 2008: plus de 700.000 personnes ou 624.000 équivalents temps plein, selon la méthode de calcul retenue, respectivement à l'Unedic, ou au Prisme et au ministère.

La tendance s'est inversée au 2ème trimestre 2008. L'industrie et le BTP sont les plus touchés, la région Ouest relativement épargnée à l'image de l'agroalimentaire, mais globalement, on est retombé à 405.000 emplois en équivalent temps plein, selon le Prisme dont les chiffres vont jusqu'en juin.

En un an, entre les premiers trimestres 2008 et 2009, "un emploi intérimaire sur trois a été supprimé dans l'ensemble des secteurs concurrentiels, un sur deux dans l'industrie et quatre sur cinq dans l'automobile", a indiqué mardi le ministère du Travail.

"J'aurais voulu vous donner des nouvelles plus roses, mais on n'est même pas certains d'avoir atteint un palier (...) cela représente une chute historique" et "on n'avait jamais connu un tel décrochage, frôlant les 40%", a exposé le délégué général du Prisme, François Roux.

En vif essor en France depuis le milieu des années 1970, l'intérim est devenu un outil de "flexibilité" pour les entreprises et de "mobilité" subie ou choisie pour les salariés.

Mercredi dernier, CGT et CFTC ont souhaité que la Convention de reclassement personnalisé (CRP) ou le Contrat de transition professionnelle (CTP) que l'Elysée veut développer, soient étendus aux intérimaires et aux CDD.

C'est non, a indirectement répondu lundi le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez, pour qui l'assurance chômage offre "déjà une meilleure prise en charge dès quatre mois" de travail, au lieu de six à sept mois auparavant.

Selon lui, "les salariés licenciés économiques sont plus souvent confrontés à des problématiques lourdes de reconversion".

CRP et CTP donnent à des licenciés économiques un revenu de remplacement et une aide poussée au reclassement ou à la reconversion pendant un an.

"C'est pas de chance, mais les nouvelles règles d'indemnisation chômage sont entrées en vigueur en avril alors qu'il y avait déjà pas mal d'intérimaires virés avant et relevant de l'ancien régime", a noté M. Roux.

Si le Prisme est pour un statu quo excluant les intérimaires de la CRP ou du CTP sauf "s'il y a des financements associés", il souhaite en revanche une déréglementation de l'intérim.

"A l'issue d'un plan social, une entreprise peut difficilement faire appel à l'intérim, il faut que cette disposition soit changée", a exposé M. Roux, qui place ses espoirs dans la négociation patronat-syndicats entamée le 10 juin.

De manière générale, de nouvelles mesures de déréglementation du travail se profilent dans cette négociation au nom d'une sortie plus rapide de la crise.

"Quand la reprise économique viendra, il faudra qu'elle se transforme en emplois, et évidemment s'affranchir de certaines contraintes", a ainsi déclaré M. Roux.

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