La Bourse de New York attaque la dernière semaine de l'année, qui s'annonce particulièrement calme, à ses plus hauts niveaux depuis plus de deux ans.
"Les volumes de transactions sont très faibles, il n'y a même pas de valeurs vraiment vedettes", observe Gregori Volokhine, de Meeschaert Capital Markets.
"On a atteint une forme de stabilité, en tout cas jusqu'à la fin de l’année", avance-t-il. "Si des compagnies ont des nouvelles particulières, elles vont peut être se distinguer dans une direction ou dans l’autre. Autrement, le marché ne devrait pas avoir vraiment de mouvements".
Sur la semaine écoulée, écourtée avant Noël, l'indice des 30 valeurs vedettes de Wall Street, le Dow Jones, a gagné 0,70%, terminant jeudi à 11.573,49 points. Il signe ainsi sa quatrième semaine d'affilée de progression.
Le Nasdaq, à dominante technologique, a lui pris 0,86%, à 2.665,60 points, tandis que le S&P 500 s'est adjugé 1,03% à 1.256,77 points.
Faute d'actualité forte, et à l'approche des fêtes, les séances se sont révélées quasi systématiquement hésitantes. Malgré tout, l'indice phare de la place new-yorkaise a fini jeudi à son niveau le plus élevé depuis fin août 2008. Le Nasdaq a quant à lui terminé mercredi au plus haut depuis décembre 2007.
Le S&P 500, le plus suivi des courtiers, est le dernier des grands indices boursiers américains à tourner la page de la crise financière. Il a fini mercredi à un niveau plus vu depuis début septembre 2008, avant la faillite de la banque d'affaires Lehman Brothers.
"Quand le marché finit l'année à des sommets, cela met une forte pression sur les fonds qui ont nié la reprise", observe Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.
Crise de la dette en Europe, crainte de rechute de l'économie américaine pendant l'été, "il y avait un million de raisons pour que les investisseurs restent prudents", explique-t-il. "Mais quand le marché a résisté, et a bondi, cela a pris beaucoup de gestionnaires de fonds par surprise".
Ils tentent désormais de rattraper leur retard avant la clôture de leurs comptes annuels, impulsant une orientation positive aux actions.
Le principal indicateur de la semaine aux Etats-Unis a pourtant constitué une déception: mercredi, la croissance du troisième trimestre a été révisée à la hausse, à 2,6% en rythme annuel, mais les analystes s'attendaient à un peu mieux.
Les autres indicateurs, sans grande surprise, ont malgré tout confirmé que l'économie américaine continuait de croître: les ventes de logements progressent, comme les dépenses et la confiance des ménages, et les inscriptions au chômage reculent.
"On entend énormément de commentaires positifs, la plupart des stratégistes et analystes son optimistes pour l'année prochaine", relève Gregori Volokhine. "Comme c'est bien transmis par les médias, cela encourage les gens à acheter à chaque repli du marché".
Les statistiques économiques resteront peu nombreuses la semaine prochaine. Les indices S&P/Case-Shiller des prix de logements et de confiance des consommateurs seront diffusés mardi, avant, jeudi, l'indice d'activité dans la région de Chicago (Nord) et les promesses de ventes de logements.
"Ce sera une semaine très peu active", prévient Lindsey Piegza, de FTN Financial. "On va attendre de voir ce que donnent les ventes de détail de décembre".