La chancelière allemande Angela Merkel a défendu mercredi les tests de résistance menés sur le bilan de 91 banques européennes, jugeant que les conditions dans lesquelles ils étaient effectués reflétaient la réalité.
Il y a eu "de longues discussions au niveau technique (...) sur les modalités" de ces tests, qui doivent permettre d'apprécier la solidité financière des banques en cas de choc et dont les résultats doivent être publiés ce vendredi, a déclaré la chancelière conservatrice devant la presse.
"Les tests sont menés dans un environnement où le plan de sauvetage (de la zone euro) a été décidé", a-t-elle ajouté, "on ne peut pas faire comme s'il n'y avait de pas plan de sauvetage". Les tests tels qu'ils ont été effectués "reflètent la réalité".
L'exercice a fait l'objet de critiques sur sa capacité à vraiment rendre compte de la capacité de résistance des établissements bancaires à des conditions économiques et financières très dégradées.
Sur fond de crise des finances publiques grecques, l'Union européenne s'est engagée à venir en aide aux pays en difficulté budgétaire, avec un plan massif de 750 milliards d'euros décidé en mai. L'existence de ce plan est accusée de biaiser les résultats des tests.
Ceux-ci doivent être publiés vendredi à 16H00 GMT à Londres par le Comité des superviseurs bancaires européens, le CEBS.
Seule une poignées de banques est susceptible d'avoir échoué aux tests, parmi elles la banque immobilière allemande Hypo Real Estate, nationalisée pendant la crise financière. Les banques publiques régionales, les Landesbanken, pourraient également montrer des signes de fragilité, spéculait mercredi la presse allemande.
"Ce que j'entends à propos de HRE est plausible", a déclaré Mme Merkel, ajoutant toutefois qu'il fallait "attendre les résultats".
Les banques qui afficheront un résultat négatif devront vraisemblablement être recapitalisées.