WASHINGTON (Reuters) - Une organisation fédérale représentant General Motors (NYSE:GM), Toyota (T:7203) Motor, Volkswagen (DE:VOWG_p) et neuf autres constructeurs automobiles ont demandé mardi au nouveau chef de l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA), le climatosceptique Scott Pruitt, d'annuler une décision de l'administration Obama sur les économies de carburant.
Ces nouvelles normes, résultant d'un accord conclu en 2011 entre l'administration Obama et les constructeurs automobiles, couvraient les années modèle 2012-2016 et l'EPA avait jusqu'en 2018 pour décider d'augmenter encore les niveaux d'économie de carburant à l'horizon 2025.
Sa directrice d'alors, Gina McCarthy, avait effectué cette démarche dès le 13 janvier, huit jours avant l'investiture de Donald Trump, pour tenter de graver dans le marbre cette réalisation de Barack Obama.
Mitch Bainwol, P-DG de l'Alliance des constructeurs automobiles, écrit dans une lettre à Scott Pruitt que cette décision était "le produit de défauts de procédure comme de substance", ajoutant qu'elle était le fruit "d'hypothèses indéfendables, d'une analyse inadéquate (...)".
Les constructeurs automobiles soulignent que la décision de l'EPA est susceptible d'entraîner la perte de centaines de milliers d'emplois, voire un million, étant donné que les consommateurs achèteront moins de voiture économes en carburant puisque leur conception entraînera des prix plus chers.
De son côté, l'Association des constructeur mondiaux, où sont, entre autres, représentés Honda, Nissan (T:7201) et Hyundai a dit mardi avoir officiellement demandé à l'EPA de retirer les normes d'économies de carburant.
La porte-parole de l'EPA a dit que l'agence passait en revue la lettre sans en dire davantage.
Scott Pruitt avait dit lors d'une audition au Sénat qu'il réexaminerait la décision de l'administration Obama.
Lors de son premier discours à ses employés en tant que nouveau chef de l'EPA, il a dit que les Etats-Unis n'avaient pas à choisir entre l'emploi et la défense de la nature.
Le Washington Post a rapporté dans le même temps que le président Donald Trump s'apprêtait à annuler plusieurs règles édictées sous Barack Obama en matière de protection de l'environnement.
(David Shepardson, Benoît Van Overstraeten pour le service français)