MILAN (Reuters) - Le président du Conseil italien, Matteo Renzi, s'est déclaré prêt mardi à se soumettre à un vote de confiance pour faire adopter une réforme de la gouvernance des banques.
Cette réforme devrait abolir la règle donnant une voix à chaque actionnaire, quelle que soit sa participation, dans le secteur des banques coopératives.
La réforme est entrée en vigueur le mois dernier par décret du gouvernement italien mais doit être approuvée par le Parlement dans un délai de 60 jours pour s'inscrire dans la loi.
"Le Parlement peut encore l'améliorer mais je ne vois pas de raison de ne pas se débarrasser du principe d'un homme-une voix", a déclaré Matteo Renzi sur la RAI.
Le régime des droits de vote des banques coopératives italiennes (ou "popolari") est depuis longtemps considéré comme un obstacle aux fusions ou à l'arrivée de nouveaux investisseurs dans ce segment.
La Banque d'Italie ne cesse de recommander la transformation de ces établissements en sociétés par actions mais ils s'y refusent, ainsi que leurs actionnaires, habituellement le personnel et ses syndicats représentatifs.
Les "popolari" représentent environ 20% du secteur bancaire italien. Il en existe des dizaines parmi lesquelles Banco Popolare et UBI, respectivement quatrième et cinquième banques d'Italie.
(Francesca Piscioneri, Patrick Vignal pour le service français)